Les oublié(e)s et invisibles : La face cachée des êtres, des faits et des objets dans le contexte franco-allemand* | Vergessene und Unsichtbare: Die verborgene Seite von Menschen, Ereignissen und Objekten im deutsch-französischen Kontext*

Visuel
23-24 Novembre 2023
UCO Angers - amphi St Anselme
Equipe(s): 

Les oublié(e)s et invisibles : La face cachée des êtres, des faits et des objets dans le contexte franco-allemand* | Vergessene und Unsichtbare: Die verborgene Seite von Menschen, Ereignissen und Objekten im deutsch-französischen Kontext*

*à comprendre comme relations entre la France et les pays germanophones | *zu verstehen als Beziehungen zwischen Frankreich und den deutschsprachigen Ländern

Le premier colloque « Les oublié(e)s et les invisibles dans le contexte franco-allemand des 19e et 20e siècles », qui s’est tenu en juin 2022 à Angers, avait comme objectif de rappeler le souvenir de personnes, de faits et d’œuvres ignorés, tombés dans l’oubli, volontairement (ou non) escamotés. La publication est en cours. Ce deuxième colloque s’inscrit dans une démarche quelque peu différente. Il s’agit cette fois-ci de détecter, débusquer, dévoiler des facettes et des aspects ignorés de personnages, de faits ou d’oeuvres déjà connus, toujours dans un contexte franco-allemand, c’est-à-dire dans le cadre des relations de la France avec les mondes germaniques, à toutes les époques. Dans ce cadre il pourrait donc même être question de développer une nouvelle approche d’une thématique qui paraît déjà avoir été bien explorée.

Eine erste Tagung zum Thema „Vergessene und Unsichtbare im deutsch-französischen Kontext“ fand im Juni 2022 in Angers (Frankreich) statt, mit dem Ziel, die Erinnerung an Personen, Geschehnisse und Werke des 19. und 20. Jahrhunderts wachzurufen, die in der Geschichtsschreibung unberücksichtigt geblieben, vergessen, absichtsvoll oder unabsichtlich verborgen geblieben sind. Diese zweite Tagung legt den Akzent auf einen anderen Aspekt: Es geht diesmal darum, bisher unbeachtete Facetten und Aspekte von bekannten Personen, Tatsachen oder Werken aufzudecken, aufzuspüren oder zu enthüllen, weiterhin in einem deutsch-französischen Kontext (im weiten Sinne), aber unabhängig von einer bestimmten Epoche. In diesem Rahmen ist es auch durchaus möglich, eine neue Herangehensweise an eine vermeintlich erschöpfend bearbeitete Thematik vorzuschlagen.

 

Appel à communications

La réflexion sera articulée autour de cinq axes (mais d’autres peuvent être encore proposés) :

  • Les mythes
Déjà Roland Barthes (Mythologies, 1957) partait du principe qu’à l’ère des médias, tout pouvait devenir un mythe, puisque la mythification ne dépend non pas de l’objet mais de la manière dont il est représenté. Cela s’applique non seulement à notre époque, mais aussi plus généralement au regard que nous portons sur le passé, comme Martin Sabrow le met en évidence dans Die Macht der Mythen (1998). Par exemple, les biographes ne soulignent que quelques aspects d’une personnalité, en passent d’autres sous silence ou n’en tiennent absolument pas compte. De ce fait, selon Martin Sabrow, la dimension ambivalente d’une personne (ou d’un événement) doit plutôt être interprétée comme l’expression de la mémoire ambivalente de ses contemporains et de la postérité.
Le prince Hermann von Pückler-Muskau (1785-1871) fournit un excellent exemple de cette construction d’une image publique qui perdure des décennies, voire des siècles. Outre ses créations paysagères, il reste en mémoire comme homme à femmes et bon vivant toujours endetté, ou tout bonnement comme inventeur supposé de la glace éponyme. Ainsi, la culture aristocratique et les relations épistolières galantes (qui n’impliquent pas toujours de véritables histoires d’amour) ne reçoivent pas l’intérêt qu’elles méritent pourtant. Les transferts culturels initiés par le prince à partir de l’Angleterre, de la France et de l’Orient, son intégration dans un réseau international, ses activités de journaliste et d’éditeur sont ignorés.
Dans la mémoire collective française, la révocation de l’édit de Nantes fut longtemps associée à la résistance et au martyre des Huguenots, condamnés aux galères ou contraints de s’exiler (notamment dans des États allemands). Cependant, l’historien Jacques Poujol a démontré que, d’une part, les persécutions précédèrent largement la révocation et que, d’autre part, les Huguenots abjurèrent rapidement et massivement, à la grande surprise du pouvoir royal. Ainsi, si la représentation quasi mythique de l’exil et des condamnations se base certes sur des faits avérés, elle occulte en revanche les abjurations qui décidèrent même le roi à avancer la date de la révocation.

Dans Die Macht der Mythen (1989), Martin Sabrow se demande quelle confiance mérite l’historiographie. Est-elle capable de nous montrer ce qui advint vraiment (par exemple en 1968 ou en 1989) ? Ou ne peut-on s’échapper de la prison d’un présent qui refaçonne sans cesse le passé à sa propre image ? Selon Erik H. Erikson, un mythe n’est pas vraiment un mensonge mais plutôt la fusion de réalités historiques avec de la littérature, d’une manière qui sonne « vrai » pour une époque ou un pays donné.

  • Les points aveugles / les angles morts

Le point aveugle (en ophtalmologie, une zone de la rétine insensible à la lumière) est défini au sens figuré par Christa Wolf comme quelque chose d’inconscient, d’invisible, de « pas encore explicable », qui est volontairement ou non caché, ou encore enfoui dans la mémoire. Les individus ou les groupes sociaux voudraient ainsi se protéger de ce qui n’est pas moralement admissible, de leur propre comportement moralement répréhensible. Ils n‘ont alors rien vu, rien entendu, rien dit.
Par l’exemple, on passa longtemps sous silence l’antisémitisme de Martin Luther, certainement pour ne pas nuire à son image positive de traducteur de la Bible et promoteur de la langue allemande. A l’inverse, d’autres personnalités ne sont représentées que sous un angle négatif avec des couleurs sombres (au propre et au figuré), à l’image de Catherine de Médicis en tenue de veuve, alors qu’elle ne le fut pas toute sa vie.
Stéphanie de Beauharnais (1789-1860), lointaine parente de Joséphine, adoptée par Napoléon pour des raisons dynastiques et mariée au grand-duc de Bade pour des raisons politiques, constitue un autre exemple franco-allemand. Devenue veuve de bonne heure, après avoir été malheureuse et détestée comme Française, elle se mua finalement en figure maternelle, très appréciée de ses sujets, attirant chaque été l’élite européenne à sa cour de Baden-Baden – ce qui est moins connu.

  • Les préjugés / les clichés / les stéréotypes/les topoi

Certaines thématiques, dont le corpus est connu et exhaustif, paraissent parfois avoir été définitivement explorées et analysées. Pourtant, une réévaluation critique remet souvent en question les analyses, qui s’avèrent finalement être davantage des clichés, voire des topoi. Le cinéma ouest-allemand de l’ère Adenauer en fournit un excellent exemple. Longtemps méprisé, voire considéré comme une réminiscence du cinéma nazi, il n’est reconsidéré que depuis peu. Dans un article très fouillé publié en janvier, Jonathan Schilling effectue non seulement une brillante synthèse de ce revirement récent de la recherche, mais y contribue également, en redéfinissant les Heimatfilme, en réévaluant le rôle des œuvres ainsi qu’en se basant sur des éléments fondamentaux longtemps négligés, en particulier le succès des films et la popularité des acteurs. Toujours dans le registre du cinéma, Markus Spieker a démontré dans sa thèse, publiée en 1999 que, contrairement aux idées reçues, des films américains furent diffusés sous le Troisième Reich. En effet, l’industrie cinématographique d’Hollywood collabora étroitement avec l’Allemagne nazie, jusqu’à l’entrée en guerre des Etats-Unis, en 1941, afin de pouvoir continuer à y exporter nombre de films. Pour ce faire, révèle l’auteur, les Américains se soumirent aux conditions posées par les Allemands qui ne voulaient voir figurer aucun Juif, ni dans les équipes de production ni dans les castings.

  • Les palimpsestes

« Un palimpseste est un parchemin dont on a gratté la première inscription pour en tracer une autre, qui ne la cache pas tout à fait, en sorte qu’on peut y lire, par transparence, l’ancien sous le nouveau. On entendra donc, au figuré, par palimpsestes (plus littéralement : hypertextes), toutes les œuvres dérivées d’une œuvre antérieure, par transformation ou par imitation. De cette littérature au second degré, qui s’écrit en lisant, la place et l’action dans le champ littéraire sont généralement, et fâcheusement, méconnues » (Gérard Genette).
Cependant, le concept de palimpseste ne se cantonne pas aux analyses intertextuelles, il s’applique également aux études de paysages et de tissus urbains, ainsi qu’à l’historiographie. Au croisement de ces disciplines, dans des registres très différents, on peut signaler, d’une part, l’ouvrage collectif de l’association Antikomplex, Das verschwundene Sudetenland (2004), qui, à l’appui de photos, documente les profondes transformations que l’ouest de la Tchécoslovaquie a connues depuis l’expulsion de sa population germanophone à partir de 1945 et, d’autre part, l’article d’Eva Touboul « La récupération de la mémoire historique : un palimpseste historiographique ? » sur l’histoire du franquisme et de la guerre civile espagnole et leur mise en récit. Dans celui-ci, l’autrice s’emploie à « signaler les points communs entre historiographie et roman de la mémoire historique, depuis une perspective de transtextualité qui met en jeu à la fois le palimpseste […] et d’autres pratiques, qui révèlent les liens secrets unissant textes et genres au sein de ce courant ».

  • Les tabous

Selon Alexander et Margarete Mitscherlich, « [l]a définition centrale d’un tabou est la suivante : là où on n’ose plus poser de questions ou si l’on ne pense même pas à le faire, on a affaire à un tabou. […] Les tabous maintiennent donc un niveau de connaissance faible ». Dans son ouvrage Les tabous de l’histoire, l’historien Marc Ferro souligne en introduction : « On le différencie […] de l’interdit qui s’applique plus précisément à ce qui n’est pas autorisé, et il se distingue de l’autocensure ou de la censure […] ». Par exemple, Florian Mildenberger et Hartmut Schröder affirment que l’exposition sur les crimes de la Wehrmacht, organisée à la fin des années 1990, ne révéla pas vraiment des faits nouveaux mais brisa publiquement un tabou façonné par les protagonistes eux-mêmes, ces derniers affirmant que Hitler était l’unique responsable des crimes commis.
L’utilisation du terme tabou peut aussi être abusive. Au courant des années 2000, beaucoup de journalistes et de cinéastes prétendirent à tort que la fuite et l’expulsion des Allemands avaient été des sujets tabous, renforçant ainsi l’attractivité des œuvres produites. Cette croyance, encore largement partagée par le grand public, relève ici quasiment du mythe.

Ce colloque, focalisé sur le contexte franco-allemand, souhaite explorer les champs de la littérature, de la philologie, de l’histoire et de l’histoire de l’art, de la civilisation et des sciences politiques. Il a pour ambition de préciser, nuancer et approfondir la question des relations franco-allemandes et, plus largement, celle des relations de la France avec les mondes germaniques.

Les contributions peuvent être proposées en français ou en allemand. Une publication est prévue.
Merci d’envoyer votre proposition (max. 3000 signes) avant le 16 juillet 2023, accompagnée d’une courte biographie scientifique à brigitte.pirastru@uco.fr et andrea.micke-serin@uco.fr
 
Aufruf zur Einreichung von Beiträgen

Die Tagung umfasst 5 (gerne auch weitere!) Bereiche:

  • Mythen

Schon Roland Barthes (Mythologies, 1957) ging davon aus, dass im Medienzeitalter eigentlich alles zum Mythos werden könne, da die Mythisierung nicht am Gegenstand selbst hafte, sondern an der Art und Weise, wie dieser repräsentiert werde. Dies gilt nicht nur für unser Medienzeitalter, sondern allgemein für den Blick, den wir auf Vergangene(s) werfen, wie auch Martin Sabrow in Die Macht der Mythen (1998) herausstellt. Biographen zum Beispiel betonen nur einige Aspekte einer Persönlichkeit, verschweigen andere oder lassen sie völlig unberücksichtigt; das vermeintlich Ambivalente einer Person (oder auch eines Ereignisses) muss daher - so Sabrow - eher als Ausdruck des ambivalenten Gedächtnisses der Mit- und Nachwelt interpretiert werden.
Ein anschauliches Beispiel dafür, wie das öffentliche Bild einer Person geschmiedet wird und sich über Jahrzehnte, ja sogar Jahrhunderte hält, bietet Fürst Hermann von Pückler-Muskau (1785-1871), der (neben seinen Parkschöpfungen) als vermeintlicher Erfinder des Eises, das seinen Namen trägt, als ständig verschuldeter Lebemann und Frauenheld erinnert wird. Adelskultur und galantes Schreiben (das nicht immer reale Liebesgeschichten impliziert) werden dabei ausgeblendet, aber auch durch Pückler initiierte Kulturtransfers aus Großbritannien, Frankreich und dem Orient sowie seine Eingebundenheit in ein internationales Netzwerk, seine Tätigkeit als Journalist und Herausgeber.
Ein anderes Beispiel liefert die Aufhebung des Edikts von Nantes 1685, die in der französischen Erinnerungskultur lange mit dem Widerstand und dem Märtyrertum der Hugenotten verbunden war, die auf Galeeren geschickt oder ins Exil (u.A. nach Preußen) gezwungen wurden. Der Historiker Jacques Poujol konnte jedoch aufzeigen, dass es einerseits in Frankreich schon lange vor der Aufhebung des Edikts Verfolgungen von Protestanten gab und andererseits diese (für den König überraschend) zahlreich und schnell zum Katholizismus übertraten. Die fast mythisch anmutende Darstellung des Exils und der harten Sanktionen beruht daher auf belegbaren Tatsachen, verschwieg allerdings lange diese anderen Aspekte, aufgrund dessen der König sogar das Datum der Aufhebung vorgezogen hatte.
Martin Sabrow fragt sich in Die Macht der Mythen (1998), wieviel Vertrauen man der Geschichtsschreibung überhaupt beimessen kann. Kann sie darstellen, wie es wirklich gewesen ist (z.B. auch 1968 und 1989) oder gibt es kein Entrinnen aus dem Gefängnis der Gegenwart, die sich die Vergangenheit immer auf’s Neue nach ihrem eigenen Blick formt? Dabei handelt es sich beim Mythos laut Erik H. Erikson nicht wirklich um eine Lüge, sondern vielmehr um die Verschmelzung historischer Tatsachen und Dichtung, die in einem Zeitalter oder einem Land „wahr“ klingt.

  • Blinde Flecken / Tote Winkel

Als blinder Fleck (in der Augenheilkunde eine lichtunempfindliche Stelle auf der Netzhaut) im übertragenen Sinne wird - zum Beispiel bei Christa Wolf - das Unbewusste, Nicht-Sichtbare, Noch-Nicht-Erklärbare bezeichnet, das was wissentlich oder unwissentlich versteckt oder im Gedächtnis verschüttet wird. Nicht zuletzt möchte sich das Individuum oder auch eine Gruppe so vor nicht eingestehbarem, eigenem moralisch verwerflichen Verhalten schützen. Sie haben dann nichts gesehen, nichts gewusst, nichts gesagt.
Lange Zeit wurde zum Beispiel über den Antisemitismus von Martin Luther geschwiegen, wohl auch um das positive Bild von ihm als Bibelübersetzer und Förderer der deutschen Sprache nicht zu verdüstern. Andere Persönlichkeiten werden wiederum nur in dunklen Farben gezeichnet wie z.B. Catharina von Medici, die noch dazu immer in Trauerkleidung dargestellt wird, obwohl sie nicht zeitlebens Witwe war.
Ein undramatischeres deutsch-französisches Beispiel für im Schatten Gebliebene(s) stellt auch Stéphanie de Beauharnais (1789-1860) dar, eine entfernte Verwandte von Joséphine, die von Napoleon aus dynastischen Gründen von ihm adoptiert und aus politischen Gründen mit dem Großherzog von Baden verheiratet wurde. Aus der anfangs unglücklichen, als „Französin“ ungeliebten jungen Frau wurde die früh verwitwete, hoch angesehene Landesmutter, an deren Hof in Baden-Baden sich allsommerlich die europäische Elite zusammenfand.

  • (Vor)Urteile / Klischees / Stereotype / Topoi

Gewisse Thematiken, deren Korpus umfangreich und bekannt ist, erscheinen mitunter definitiv erforscht und analysiert. Allerdings kann eine kritische Neubewertung schon erfolgte Analysen in Frage stellen und diese vielmehr als Klischees, Topoi, ja Vor-Urteile identifizieren. Das westdeutsche Kino der Adenauer-Zeit liefert dafür ein hervorragendes Beispiel. Lange wurde es belächelt, wenn nicht sogar als eine Reminiszenz des Nazi-Kinos betrachtet. Erst kürzlich erfuhr es eine neue Bewertung. In einem sehr gut recherchierten, im Januar 2023 erschienenen Artikel zeichnet Jonathan Schilling gekonnt diesen Perspektivwechsel nach und definiert den sogenannten Heimatfilm neu, indem er dessen Rolle und bis dahin unbeachtete
Aspekte miteinbezieht: den immensen Publikumserfolg und die Popularität der Schauspieler. Ebenfalls im Bereich des Kinos hat Markus Spieker in seiner 1999 veröffentlichten Dissertation herausgestellt, dass, im Gegensatz zu vorherigen Annahmen, amerikanische Filme sehr wohl auch im Dritten Reich gezeigt wurden. Bis zum Kriegseintritt der USA arbeitete nämlich die Kinoindustrie in Hollywood eng zusammen mit Nazi-Deutschland und konnte so auch weiterhin amerikanische Filme exportieren. Um dies zu tun, so stellt Spieker heraus, akzeptierten die Amerikaner die von den Nazis aufgestellten Bedingungen: keine Juden, weder als Schauspieler noch als Techniker.

  • Palimpseste

Ein Palimpsest ist eine Manuskriptseite oder -rolle, deren erste Aufschrift entfernt wurde, um eine andere darauf anzubringen, wobei die erste nicht ganz verschwindet, sondern das Alte unter dem Neuen hindurchscheint. Im übertragenen Sinn versteht man also unter Palimpsesten (oder auch Hypertexten) alle Werke, die von einem älteren Werk abgeleitet sind, durch Veränderung oder Nachahmung. Der Platz und das Wirken dieser „Literatur auf der zweiten Stufe“ wurde im literarischen Bereich lange verkannt und unterschätzt, bis Gérard Genette sie ab den 1980erJahren intensiv erforschte.
Das Konzept des Palimpsests beschränkt sich aber nicht nur auf literarische bzw. intertextuelle Analysen, sondern lässt sich auch auf Untersuchungen von Landschaften, Stadtentwicklung und die Historiographie anwenden. Fachübergreifend und in den verschiedensten Bereichen kann auf die Publikation des Vereins Antikomplex Das verschwundene Sudentenland (2004) hingewiesen werden, das, auf Fotos gestützt, profunde Veränderungen dokumentiert, die der Westen der Tschechoslowakei nach der Vertreibung der deutschsprachigen Bevölkerung 1945 erfahren hat. Auch zu nennen ist der Beitrag von Eva Touboul « La récupération de la mémoire historique: un palimpseste historiographique ? » über die Geschichte der Francozeit, den spanischen Bürgerkrieg und deren Narration. Die Autorin stellt Parallelen zwischen der Geschichtsschreibung und dem historischen Erinnerungsroman fest, aus der Perspektive einer Transtextualität, die auf das Palimpsest und andere Techniken zurückgreift, wobei versteckte Verbindungen sichtbar werden.

  • Tabus

Alexander und Margarete Mitscherlich zufolge lautet die zentrale Definition eines Tabus: „Wo immer man nicht mehr weiter zu fragen wagt oder nicht einmal auf den Gedanken kommt, es zu tun, hat man es mit einem Tabu zu tun. […] Tabus halten also den Erkenntnisstand tief.“ (S. 111 f.). In seinem Werk Les tabous de l’histoire, unterstreicht der Historiker Marc Ferro, man müsse unterscheiden zwischen Tabu und Verbot. Letzteres beziehe sich auf etwas, was nicht erlaubt sei. Das Tabu sei auch abzugrenzen von Selbstzensur und Zensur. Florian Mildenberger und Hartmut Schröder gehen beispielsweise davon aus, dass die Ende der 1990er Jahre erfolgte Ausstellung über die Verbrechen der Wehrmacht nichts wirklich Neues gebracht hat, aber öffentlich ein Tabu gebrochen habe, das die Hauptverantwortlichen selbst aufgestellt hatten, nämlich die Behauptung, nur Hitler allein sei für die Kriegsverbrechen verantwortlich gewesen.
Die Benutzung des Terminus « Tabu » kann auch überstrapaziert werden: In den Jahren 2000 behaupteten viele Journalisten und Filmemacher, die Flucht und Vertreibung der Deutschen sei ein Tabu-Thema gewesen, womit sie gerade das Interesse an ihren Produktionen weckten bzw. wecken wollten. Diese Überzeugung, die beim breiten Publikum noch immer vorherrscht, entpuppt sich bei genaueren Untersuchungen fast als ein Mythos.

Die Tagung konzentriert sich auf den deutsch-französischen Kontext und die Bereiche Literatur, Philologie, Geschichte und Kunstgeschichte sowie Landeskunde und Politik. Dabei sollen die « deutsch-französischen Beziehungen » und darüber hinaus die Beziehungen zwischen Frankreich und deutschsprachigen Sphären präzisiert, nuanciert und vertieft werden.

Die Beiträge können auf Deutsch oder Französisch erfolgen. Eine Publikation ist vorgesehen.
Vorschläge (maximal 3000 Zeichen) sollten bis zum 15. Juli 2023 mit einer kurzen wissenschaftlichen Biografie an beide folgende Adressen geschickt werden: brigitte.pirastru@uco.fr und andrea.micke-serin@uco.fr.

 

Bibliographie :

Antikomplex (Ed.), Das Verschwundene Sudetenland (Zmizelé Sudety), Prag: Antikomplex, 2004
Erikson Erik H., Kindheit und Gesellschaft (1957), Stuttgart: Klett-Cotta, 1982
Ferro Marc, Les tabous de l’histoire, Paris : NiL Editions, 2002
Genette Gérard, Palimpsestes, Paris : Seuil, 1982
Genette Gérard, Palimpseste. Die Literatur auf zweiter Stufe, Frankfurt/Main: Suhrkamp, 1993
Hilzinger Sonja (Hg.), Christa Wolf. Sämtliche Essays und Reden, Band 1: 1961–1980 Lesen und Schreiben, Band 2: 1981–1990 Wider den Schlaf der Vernunft, Band 3: 1991–2010 Nachdenken über den blinden Fleck. Berlin: Suhrkamp, 2021
Jacob Joachim, Nicklas Pascal, «Einleitung: Der Palimpsest und seine Lesarten» in: Palimpseste. Zur Erinnerung an Norbert Altenhofer. Hg. dies. Heidelberg: Winter 2004
Mitscherlich Alexander und Margarete, Die Unfähigkeit zu trauern (1967), München: Piper Verlag, 1988
Osthues Julian, Literatur als Palimpsest. Postkoloniale Ästhetik im deutschsprachigen Roman der Gegenwart, Bielefeld: transcript, 2017
Pfeil Ulrich (Hg), Mythes et tabous des relations franco-allemandes au XXe siècle - Mythen und Tabus der deutsch-französischen Beziehungen im 20. Jahrhundert, Bern u.A: Peter Lang, 2012
Poujol Jacques, « Sans attendre 1685, le "nettoyage" des Cévennes » in : Réforme n° 2084, L’édit de Nantes est révoqué, Paris : 23 mars 1985
Sabrow Martin, Die Macht der Mythen. Walther Rathenau im öffentlichen Gedächtnis, Berlin: Verlag Das Arsenal, 1998
Schilling Jonathan, « Mehr als Heimatfilm. Ruth Leuwerik, „Die Trapp-Familie“ und der Publikumsgeschmack der Adenauer-Zeit » in Vierteljahrshefte für Zeitgeschichte, Heft 1, Januar 2023, De Gruyter Oldenbourg
Spieker Markus, Hollywood unterm Hakenkreuz. Der amerikanische Spielfilm im Dritten Reich, Filmgeschichte International, Schriftenreihe der Cinémathèque Municipale de Luxembourg, Band 6, Trier/ Wissenschaftlicher Verlag Trier, 1999
Tedoldi Michel, Un pacte avec le diable, Paris : Fayard 2023

 

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Chercheurs Hors-UCO

Jens Späth (Albert-Ludwigs-Universität Freiburg / Universität des Saarlandes)