Les équipes
Centre de recherche Humanités et Sociétés
Le centre Humanités et Sociétés de la Faculté des Humanités relève le défi de l’interdisciplinarité en développant des projets de recherche communs aux approches empiriques et méthodologiques variées, relevant de disciplines complémentaires. La diversité de compétences forge l’unité du CHUS autour de thématiques fortes telles que le processus créatif, les effets de la montée en puissance des outils numériques, les publics vulnérables, les faits migratoires, les représentations politiques et identitaires, le genre ou encore l’altérité et les territoires.
Deux grands axes de recherche structurent le CHUS :
- Axe 1 : Médiations, imaginaires et mutations
- Axe 2 : Territoires, altérités et circulations
Par ailleurs, le CHUS est un laboratoire d’appui pour de nombreux masters de la Faculté des Humanités, tels que le Master Communication numérique et conception multimédia, le Master Conflictualités et médiations, Master Langues étrangères appliquées, Master Spectacle vivant, gestion des projets culturels, Master Traduction et interprétation.
SOUS-PROGRAMME UCO - Projet « Technologies et défiance citoyenne : réenchanter la démocratie avec le numérique »
Ce projet pluridisciplinaire rassemble des enseignants-chercheurs de science de l’information et de la communication, de science politique, d’histoire, de sciences de l’éducation, de linguistique de l’UCO et d’autres universités françaises et canadiennes. Ce projet permet donc de faire rayonner les travaux orchestrés par l’UCO dans un dynamisme international.
Il vise à étudier le renouvellement de la participation des citoyens à la prise de décision collective au sein, ou à l’extérieur, des organisations politiques, au prisme du numérique, dans un contexte caractérisé par une défiance grandissante. Le recours au numérique permet-il de réenchanter la démocratie ?
Il a par ailleurs déjà obtenu des co-financements de laboratoire public : le Centre Emile Durkheim et le CRAPE, ainsi que d’un organisme bi-gouvernemental l'Office franco-québécois pour la jeunesse.
Porteurs : Anaïs Theviot
Membres : Stéphane Blocquaux, Sandra Mellot, Magali Prodhomme, Sophie Roch, Nathanaël Wallenhorst
Programme et contrat officiel - ANR JCJC MUTADATA « Les mutations du travail politique au prisme des big data »
Le présent programme de recherche interroge la professionnalisation d’une nouvelle expertise politique sous le prisme des big data. Porter le regard sur les prestataires spécialisés dans la collecte, la gestion et l’analyse des bases de données permet d’interroger les fluctuations des frontières partisanes et les reconfigurations du travail politique, à travers l’analyse d’un espace professionnel composite et hybride, tiraillé entre professionnalisation, expertise et militantisme.
Ce projet vise plus précisément à étudier les modalités de constitution d’un groupe professionnel et analyser les effets de ces recompositions professionnelles sur le travail politique. Pour chacun de ces axes, l’attention porte à la fois sur les acteurs et sur les dispositifs sociotechniques qu’ils mobilisent. L’accent est mis sur la diffusion et la circulation transnationale de normes professionnelles et de la croyance en l’efficacité des web-campagnes qui construisent et légitiment ces métiers politiques du numérique.
Combinant une approche de sociologie des professions, de sociologie économique et de sociologie politique des partis, nous procédons à une analyse comparative des espaces professionnels français et américain, notamment à travers une immersion dans deux agences de data-analyse électorale. Nous réalisons aussi des enquêtes par entretiens semi-directifs auprès des « travailleurs de la donnée » américains et français, observations des pratiques de travail dans d’autres agences ou espaces de co-working, une cartographie des réseaux d’acteurs, ainsi qu’une enquête par questionnaire auprès des professionnels de la communication politique numérique en général. La contribution de nos collègues informaticiens et mathématiciens permet d’« ouvrir la boîte noire de la data analytics » et d'analyser la fabrique des algorithmes prédictifs.
Mots clés : big data, travail politique, professionnalisation, élection, communication politique, Etats-Unis.
Porteur : Anaïs Theviot
Axe 1 : Médiations, imaginaires et mutations
À partir d’une grande diversité d’approches disciplinaires et interdisciplinaires issues des Humanités, les chercheuses et chercheurs de cet axe se donnent pour objectif commun de dévoiler et de rendre intelligibles les processus de médiation à l’œuvre au sein des sociétés des cultures et des langues, tout en les envisageant comme des révélateurs de mutations des imaginaires sociopolitiques et esthétiques.
Les productions culturelles, entendues dans un sens large, voire anthropologique ou bien plus restreint, ne sont donc pas envisagées seulement pour elles-mêmes et au regard des contextes qui ont favorisé leur émergence : les recherches menées mettent également l’accent sur les mécanismes de transmission et/ou de traduction, à la fois matériels, linguistiques et symboliques, qui mettent en relation création et réception, entre anticipation des publics, des usagers, des citoyens et actions en retour sur les personnalités ou les institutions créatrices. Cette perspective permet de prendre la mesure des représentations sociales en jeu et parfois en lutte dans l’apparition et la diffusion d’œuvres ou de formats médiatiques, la question des mutations étant comprise tant dans ses dimensions de transformations ou de dynamiques, que de rejets ou de résistances.
Écriture de soi, éducation aux médias, éthique du numérique, communication publique et politique, représentations et réceptions, analyse du design des dispositifs etc., figurent parmi les mots-clefs qui balisent l'ensemble des activités menées au sein de cet axe. Plusieurs projets collectifs sont actuellement travaillés au sein de cette équipe : études des risques et résistances dans la conception et les usages des dispositifs numériques, production de l’animation audiovisuelle et son appropriation par les fans, analyse de l’usage des big data en politique, questionnements autour de la protection des données personnelles et de la surveillance des technologies numériques. Un ouvrage collectif regroupant plusieurs membres de l’équipe, intitulé « Dictionnaire de la communication numérique » est également en cours de rédaction.
Le projet de l’axe fédérateur UCO « Défiance et technologie citoyenne : réenchanter la démocratie avec le numérique ? » est porté par plusieurs chercheurs membres de cet axe.
Responsable : Anaïs Théviot
AXE 2 - Territoires, altérités et circulations
À partir d’une grande diversité d’approches disciplinaires et interdisciplinaires issues des Humanités, les recherches de cet axe articulent les notions de territoires, d’altérités et de circulations. Cet axe interroge par exemple les phénomènes de réseaux, de mobilité des hommes, de circulation des pratiques, des idées, et des objets historiques et artistiques, à l’échelle notamment des territoires, entre globalisation et localité.
Responsable : Jennifer Kerzil