L’immutabilité et l’inengendrement de la matière première du monde en question. Les soubassements métaphysiques d’un cas d’École : Philopon versus Proclus.
Titre | L’immutabilité et l’inengendrement de la matière première du monde en question. Les soubassements métaphysiques d’un cas d’École : Philopon versus Proclus. |
Type de publication | Chapitre d'ouvrage |
Année de publication | 2022 |
Langue | Français |
Titre de l'ouvrage | Platonism and Christianity in Late Ancient Cosmologies. God, Soul, Matter |
Collection | Ancient Philosophy & Religion |
Numéro de la série | 9 |
Pagination | 168–183 |
Auteur(s) | Mueller-Jourdan, P. |
Directeur(s) | Palanciuc, A. et Zachhuber J. |
Editeur | Brill Academic Publishers |
Ville | Leiden-Boston |
Résumé | Extrait de l'introduction: La matière première, sa nature et son statut dans l’ordre des choses, figurent parmi les sujets les plus délicats à traiter dans toute recherche portant sur la cosmologie quelle que soit l’époque étudiée. La materia prima fait l’objet d’une question disputée de façon quasi continue dans l’histoire de la philosophie en raison notamment de la difficulté qu’il y a à définir ce qu’elle est précisément, si tant est qu’elle soit quelque réalité qui puisse faire l’objet d’une investigation. On sait par exemple que pour Platon, on ne peut la concevoir qu’au terme d’un raisonnement bâtard (Timaeum52ab). Et on s’accorde en général depuis Aristote à lui concéder le statut de substrat immuable à tous les changements que connaît le monde sensible. Mais même chez le Stagirite, sa nature paraît comme échapper à toute tentative de théorisation d’autant plus que celui-ci n’hésite pas à faire de la matière première un inconnaissable par soi [ἡ δ' ὕλη ἄγνωστος καθ' αὑτήν], en raison notamment de son indétermination foncière. En effet, comme le précise Aristote : « J’appelle matière ce qui n’est par soi ni substance, ni quantité, ni aucune autre des catégories dont on dit qu’elles déterminent l’étant ». C’est dire la difficulté, qui pourrait être insurmontable, si on ne limitait pas strictement une telle enquête à quelques éléments précis du débat concernant cette délicate question.
Plan de la contribution Introduction I. Les pièces du dossier II. L’argument 11 de Proclus. II.1 Concomitance de la matière et de la génération II.2 Caractère inengendré et immuable de la matière II.3 Visée de l’argument de Proclus et éléments conclusifs II. La réfutation de Philopon : présupposés et destinataires II.1 Position du problème II.2 Avoir un principe de génération, avoir un principe d’être, ambiguïté et confusion III. La matière inengendrée : résumé des thèses en présence Conclusion Bibliographie sélective Sources principales Travaux de recherche |
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