Le rapport au travail des chefs d'établissement scolaires du second degré : concilier vie de travail et vie hors travail au regard du sens de l'activité ?
Titre | Le rapport au travail des chefs d'établissement scolaires du second degré : concilier vie de travail et vie hors travail au regard du sens de l'activité ? |
Type de publication | Communications avec actes |
Année de publication | 2019 |
Langue | français |
Titre de la Conférence/colloque | Travailler, s'orienter : quel(s) sens de vie ? Colloque international n° 2 - Regards croisés sur le sens. |
jour/mois du congrès, colloque | 22/11 |
Auteur(s) | Cocandeau-Bellanger, L. |
Université, Editeur | Université Parie Descartes, Le CNAM |
Ville, Pays | Paris, France |
Mots-clés | chef d'établissement scolaire, conciliation, sens de la vie., vie de travail, vie hors travail |
Résumé | Le système éducatif français est au cœur de nombreux débats centrés sur les élèves qui fréquentent les établissements ou les enseignants qui y travaillent. Qu’en-est-il de ceux qui dirigent ces établissements ? Population peu investiguée par les chercheurs, Progin, Etienne & Pelletier (2019) considèrent qu’il s’agit d’un « métier nouveau ». Dans l’enseignement catholique, les chefs d’établissement scolaire (CET) s’engagent généralement dans cette fonction après un parcours d’enseignant, ce qui en fait des dirigeants qui abordent leur travail de façon singulière. La recherche action mise en place vise à comprendre l’activité de CET du second degré de l’enseignement catholique et notamment le rapport qu’ils entretiennent avec leur travail. Quel sens accordent-ils à leur travail ? Comment se construit leur rapport au travail ? Des entretiens ont été réalisés auprès de CET de l’enseignement catholique du second degré, d’une part, par entretien individuel auprès de 14 CET au sein même de leur établissement et, d’autre part, par session collective d’analyse des pratiques et de l’activité auprès de 4 groupes de 5 à 7 CET (à raison de 3 sessions de 3 heures par an depuis 2 ans). L’enregistrement et la retranscription de ces discours ont permis une analyse de contenu par catégorisation. Les CET évoquent l’impact de leur métier sur leur vie personnelle et familiale. Ils disent devoir trouver des modes de conciliation (Cocandeau-Bellanger, 2011) tout en donnant un sens à leur activité (Bernaud, Lhotellier et al., 2015 ; Steger et al., 2005 et 2006 ; Gomez-Gonzales et al., 2013). La conciliation fait ici référence à une « relation dynamique entre les sphères de vie (…) positive ou non » (Cocandeau-Bellanger, 2011, p.131). Parfois conflictuelle du fait d’un surinvestissement dans le travail (tant psychologique que matériel, en termes de temps, d’espace et de charge mentale), parfois plus consensuelle grâce à une prise de distance (spatiale et temporelle), parfois concédée pour ne plus « étouffé », la conciliation entre vie de travail et vie hors travail révèle le sens que ces CET accordent à leur travail et à leur vie en général. Les résultats pourront aider, d’une part, les professionnels à accompagner les chefs d’établissement dans la construction de leur carrière et à conseiller les adultes désireux de s’orienter vers ces métiers, et, d’autre part, les personnes elles-mêmes qui envisagent de s’engager dans ce type de métier. |