L’engagement des Juifs de France dans les activités sportives (1900-1940) : entre héritage religieux et nécessités sociales
Titre | L’engagement des Juifs de France dans les activités sportives (1900-1940) : entre héritage religieux et nécessités sociales |
Type de publication | Article |
Année de publication | 2021 |
Langue | Français |
Titre de la revue | Sciences Sociales et Sport |
Numéro | 1 |
Pagination | 37-55 |
Auteur(s) | Pénard, E. |
Résumé | Selon les textes religieux juifs, prendre soin de son corps est une nécessité. Le corps et l’esprit sont complémentaires. Pourtant, les Juifs de France se désintéressent des pratiques corporelles jusqu’à la Première Guerre mondiale. Les réalités sociales engendrent au contraire une mise à l’écart du corps et un éloignement du sport qui se développe en France. L’éducation juive est centrée sur le développement de l’esprit et les Juifs sont très peu représentés dans les métiers manuels, ce qui engendre un désintérêt pour les pratiques corporelles. Finalement, il existe un paradoxe entre les obligations bibliques et les réalités sociales. Dans l’entre-deux-guerres, le contexte dans lequel vivent les Juifs de France change radicalement. Confrontés à l’arrivée massive de coreligionnaires immigrés et à une nouvelle vague d’antisémitisme, les Juifs relancent progressivement les traditions judaïques. Convergent dès lors les nécessités sociales d’intégration des immigrés, de combat de l’antisémitisme, d’amélioration de la santé et de conquête d’Israël avec les obligations religieuses. Dans ce contexte, le sport va être investi d’une nouvelle mission et d’une nouvelle utilité. Il permet de combattre les préjugés en apportant santé et vitalité. Il sert aussi à tisser des liens sociaux tout en éduquant aux valeurs religieuses. |