Défendre les vivants ou les morts ?

TitreDéfendre les vivants ou les morts ?
Type de publicationArticle
Année de publication2018
LangueFrançais
Titre de la revueRéseaux
Numéro210
Pagination117–148
Auteur(s)Castex, L., Harbinja E. et Rossi J.
ISSN0751-7971
Mots-clésdroit de la protection des données, droit de la succession, mort numérique, traces numériques
Résumé

Être sur internet, c’est exister comme un être de données constituant des profils qui doublent l’existence des individus physiques et leur survivent. À l’avenir, internet est donc appelé à contenir plus de données post mortem que de données personnelles relatives à des personnes vivantes. Quel sort réserver à ces données ? Pendant longtemps, le droit était resté muet sur cette question, le droit des données personnelles s’arrêtant à la mort de la personne. L’analyse comparée de l’évolution du droit aux États-Unis et en France permet de déceler une différence de conception entre une approche basée sur le référentiel du droit à la vie privée et à la protection des données, et celle qui s’inspire du régime successoral et patrimonialise les données post mortem., To be on the Internet is to exist as a data being constituting profiles that exist alongside the physical individuals and outlive them. In the future, the Internet will therefore contain more post-mortem data than personal data relating to living persons. What should be done with these data? The law has long remained silent on this issue and only covers personal data up to the death of the person concerned. A comparative analysis of the evolution of the law in the United States and in France reveals a difference of perspective leading to two different approaches: one based on the right to privacy and data protection, and the other based on inheritance law, which treats post-mortem data as heritage.

URLhttps://www.cairn.info/revue-reseaux-2018-4-p-117.htm
DOI10.3917/res.210.0117