Mondialisation et transfert linguistique en Polynésie française : de la disparition du hakka à l’avènement du mandarin
Titre | Mondialisation et transfert linguistique en Polynésie française : de la disparition du hakka à l’avènement du mandarin |
Type de publication | Chapitre d'ouvrage |
Année de publication | 2021 |
Langue | français |
Titre de l'ouvrage | Culture et modernité dans l’outre-mer français - les défis de la mondialisation |
Collection | Sépia |
Pagination | 194 |
Auteur(s) | Bayen-Poisson, A. |
Editeur | L'Harmattan |
Ville | Paris |
Numéro ISBN | 979-10-334-0142-1 |
Mots-clés | Chinois, Culture, école, hakka, langue, transmission |
Résumé | Parmi les populations qui composent la société de Polynésie française aujourd’hui, l’un des groupes minoritaires est la communauté chinoise, arrivée en 1865 sur le Territoire. Issue des groupes ethniques hakka et punti du Sud-Est de la Chine (région du Guangdong), cette communauté s’est développée autour d’une culture et d’une langue chinoise particulières, influencées au cours de son Histoire par un métissage et une volonté de s’intégrer dans un contexte culturel et linguistique pluriel. La communauté chinoise de Polynésie française s’en est trouvée singularisée, de par la trajectoire historique empruntée depuis plus de 150 ans. Ainsi a-t-elle réussi à relever le défi de l’intégration à la société polynésienne, elle-même en phase d’occidentalisation. Le constat rapporté par la communauté chinoise d’aujourd’hui est néanmoins fataliste, en termes de perte de la transmission linguistique et culturelle, hakka et punti , puisqu’il ne restait en 2012 plus que 1641 locuteurs, chiffre qui est en train de diminuer inexorablement. Le risque de ne se résumer qu’à un folklore en l’espace d’une vingtaine d’années pose dès lors la question de la nécessité de sauvegarde de la langue et du patrimoine immatériel hakka. C’est peut-être par la découverte du mandarin à l’école qu’apparaîtra un sursaut de l’identité chinoise de Polynésie. Alors que le renouveau culturel maohi initié dans les années 1980 a permis de remettre en avant l’importance de la transmission linguistique et culturelle jusqu’à rendre son usage présent dans les institutions et le paysage médiatique, il semble que l’identité hakka ne puisse plus perdurer du fait du contexte politique et social propre au Territoire, ne lui laissant pas d’espace suffisant pour demeurer. C’est ce que cette étude tentera de démontrer en abordant tout d’abord l’Histoire sociolinguistique de la communauté chinoise en Polynésie française, avant de soulever les enjeux liés à la crise de transmission du parler hakka/punti et des processus de transferts linguistiques en cours dans le système scolaire aujourd’hui. Dans cette société métissée et mondialisée, nous ouvrirons cette analyse en émettant l’hypothèse d’un renouveau identitaire chinois qui pourrait voir le jour grâce à une politique de sauvegarde de la langue, notamment dans le système scolaire. Percevoir les mutations en cours dans le paysage sociolinguistique de cette communauté diasporique permettra ainsi de percevoir les enjeux politiques, institutionnels et sociologiques à venir.
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URL | https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=article&no=36058 |