Facebook, vecteur d’amplification des campagnes négatives ?
Titre | Facebook, vecteur d’amplification des campagnes négatives ? |
Type de publication | Article |
Année de publication | 2021 |
Langue | français |
Titre de la revue | Questions de communication |
Numéro | 38 |
Pagination | 101-124 |
Auteur(s) | Theviot, A. |
Résumé | Le candidat Alain Juppé était donné favori de la primaire de la droite et du centre en 2016, voire de l’élection présidentielle de 2017. Mais son aventure électorale s’est arrêtée au deuxième tour de la primaire et s’est soldée par la victoire surprise de François Fillon. Certains de ses partisans ont souligné que son échec était en partie dû à une campagne négative intense sur les réseaux sociaux, visant à le décrédibiliser auprès de l’électorat traditionnel de droite. Le sobriquet « Ali Juppé » – censé incarner les liens étroits d’A. Juppé avec l’islam radical – a en effet circulé massivement en novembre 2016 sur Twitter et Facebook. La structure des réseaux sociaux, et plus particulièrement celle de Facebook, change-t-elle la donne dans la circulation et la propagation de messages négatifs en campagne électorale ? Quelles sont les stratégies de lutte mises en place par les équipes de campagne pour démentir ces rumeurs ? Quels sont les effets de ces campagnes négatives en ligne sur le vote ? Pour répondre à ces questions, nous avons investi trois méthodes de recherche : une ethnographie en ligne sur Facebook, des entretiens avec les militants et membres de l’équipe de campagne d’A. Juppé et une enquête quantitative sur les électeurs de la primaire. |