Hashtag, une petite forme aux grands enjeux sur les ‘réseaux sociaux’. Entre la prise anthropologique de l’homo communicans et l’emprise du capitalisme du numérique contemporain
Titre | Hashtag, une petite forme aux grands enjeux sur les ‘réseaux sociaux’. Entre la prise anthropologique de l’homo communicans et l’emprise du capitalisme du numérique contemporain |
Type de publication | Chapitre d'ouvrage |
Année de publication | SOUS PRESSE |
Langue | français |
Titre de l'ouvrage | Coup d'éclat du bref |
Auteur(s) | Hoang, A N. |
Editeur | Annie Birks & Cécile Meynard (dir.), Presses Universitaires de Rennes, |
Mots-clés | capitalisme (du) numérique, hashtag, petite forme, réseaux sociaux, trivialité |
Résumé | Cette communication s’intéresse à une catégorie spécifique de la forme brève contemporaine : il s’agit de hashtag ou mot-dièse, ou mot-clic, un objet largement utilisé aujourd’hui dans des pratiques d’écriture d’écran, notamment sur des « médias sociaux ». A la lumière des théorisations des sciences de l’information et de communication (notamment l’énonciation éditoriale, la trivialité), afin de pouvoir dénaturaliser à la Barthes cet objet techno-sémiotique infra-ordinaire et en apparence innocent, mais sans suivre une tendance à « radicaliser » le point de vue au sujet du numérique, je propose de l’appréhender en tant que « petite forme » des médias informatisés dont la puissance performante tiendra à sa nature ambivalente. Pour ce faire, trois moments jalonneront ce cheminement d’investigation et de réflexion : d’abord, une approche anthropologique de la communication qui situe le hashtag comme signe et appareil d’une « textualisation » généralisée de la vie humaine à « l’ère du numérique » ; puis une étude archéologique du hashtag en tant qu’un signe historiquement et culturellement façonné ; et enfin une critique des enjeux de pouvoir de ce signe hashtag en posant un questionnement politique et éthique dans le contexte d’un capitalisme numérique. Ainsi, le hashtag cristallise une tension entre la prise anthropologique de l’homo communicans et l’emprise du capitalisme du numérique contemporain : d’un côté, la célébration des grands événements du monde à des signes « brevisphaniques » ; de l’autre, ce dispositif dissimule des coups tactiques d’une pratique d’écriture industrialisée dont s’emparent les professionnels de la « trivialité » pour fabriquer du pouvoir et du profit. |