Résumé | L’engouement médiatique actuel autour des questions de morale animale et humaine concerne des groupes, si ce n’est une population, se définissant comme antispécistes, ou encore véganes. Loin d’être spontanées dans le champ social, ces dynamiques récentes s’expliquent massivement par le processus de civilisation au sein duquel les violences et leur tolérance sont structurées. Ainsi, les débats, controverses et actions en cours impliquent une évolution des mœurs couplée à des stratégies élaborées que l’entreprenariat de la morale permet d’analyser. Les discours et les actions antispécistes et véganes, dans toute leur variété, témoignent d’un positionnement particulièrement anthropocentré et d’une logique anthropomorphiste esquissés ici. |