Quand la prise de parole est une prise de risque. Le cas d’adolescents en souffrance

TitreQuand la prise de parole est une prise de risque. Le cas d’adolescents en souffrance
Type de publicationArticle
Année de publication2013
LangueFrançais
Titre de la revueVertus et limites des usages de la parole en éducation
Titre de la série/collectionL'Harmattan
Pagination101-117
Auteur(s)Chaudet, V.
DirecteurHétier, R.
Mots-clésmonstre, offense, Prise de parole, prise de risque, souffrance
Résumé

la situation de Sarah, adolescente accompagnée en éducation spécialisée, nous conduit à réfléchir sur le risque de la parole quand elle brise la loi du silence de l’inceste. Une prise de parole où la personne est exposée. Le mythe d’Œdipe aborde ce problème en lien avec la révélation de fautes cachées. L’on y découvre que l’accès progressif à une parole de vérité pour désigner l’offense est marqué par l’apparition d’un monstre terrifiant. La lecture de la Genèse à partir des travaux de Marie Balmary permet d’observer la survenue des pronoms personnels et du premier dialogue, lequel est rapidement perturbé par l’irruption d’un monstre au langage étrange. Un « monstre de langage » qui, dans et par le langage, évoque la désymbolisation au cœur même du processus de symbolisation. La tragédie et le récit biblique décrivent ainsi des périls inhérents au passage adolescent chez des personnes en souffrance.