Franchir les frontières spatiales et culturelles en Nouvelle-Calédonie ?

TitreFranchir les frontières spatiales et culturelles en Nouvelle-Calédonie ?
Type de publicationArticle
Année de publication2023
LangueFrançais
Titre de la revueTerritoires contemporains
Titre de la série/collectionEspaces, territoires et identités : jeux d’acteurs et manières d’habiter
Numéro19
Auteur(s)Carteron, B.
Mots-clésCulture, frontières, héritage colonial, identités, Nouvelle Calédonie
Résumé

En Nouvelle-Calédonie, on peut difficilement nier l’existence et la portée des groupes culturels auxquels la majeure partie des individus s’identifie. La persistance des frontières culturelles tient à l’histoire coloniale avec son lot de drames ayant donné naissance à une stratification sociale particulièrement poussée. Malgré les rapprochements qui ont pu s’opérer dans les conditions difficiles de la vie en Brousse, la revendication d’indépendance et de reconnaissance culturelle kanak à partir des années 1970 a conduit à une bipartition politique qui structure depuis les rapports entre groupes. Cela étant, la Nouvelle-Calédonie est reconnue comme un laboratoire d’un processus d’accès à l’indépendance respectueux des légitimés historiques et capable d’intégrer l’héritage colonial dans une société pacifiée. Le pari repose sur un dépassement de la bipartition politique quel que soit le destin qui sera choisi : avec ou sans la France. La reconnaissance des légitimités historiques suppose celle des identités en présence. Ces identités et les phénomènes de regroupements communautaires qui les soutiennent s’opposent-ils nécessairement à l’unité « nationale » ? L’unité calédonienne ne repose-t-elle pas au contraire sur un imaginaire national qui fait des frontières culturelles un point d’appui et un point de dépassement des différents clivages existants pour établir les bases d’une morale commune ? C’est à ces questions que cet article entend répondre.

URLhttp://tristan.u-bourgogne.fr/CGC/publications/Espaces-Territoires/Benoit_Carteron.html