Dans des environnements médiatique et écologique changeants, les enjeux de la  « transition écologique » et de la « transition numérique » sont de plus en plus souvent rapprochés et mis en discussion : par les acteurs politiques à différentes échelle du territoire, par les citoyens confrontés à des projets d’aménagement ou des décisions publiques ou encore par les chercheurs eux-mêmes au travers de nombreux travaux qui questionnent les résonances entre ces concepts (Monnoyer-Smith, 2017). 

Néanmoins, ce rapprochement ne va pas de soi, car le recours au numérique dans le champ écologique s’appuie sur un ensemble d’implicites, de croyances, de normes et d’injonctions qui oscillent entre, d’un côté, l’idée que l’utilisation des technologies numériques permettra une meilleure connaissance de la nature et, de l’autre, que ces connaissances permettront d’accompagner efficacement - et sans contestation - la mise en en place des projets d’aménagement, de protection, de développement d’énergies renouvelables, etc.

Dans ce panel, les intervenants questionnent le développement des outils numériques comme modalités de connaissance de la nature (biodiversité, climat, etc.) tout comme les limites du solutionnisme technologique et de l’usage de ces dernières dans le cadre de conflits environnementaux au sein des territoires.