Étude de la circulation des licenciés des clubs pour une mise en lumière des freins à l’accessibilité sportive selon les profils sociaux des pratiquants
Titre | Étude de la circulation des licenciés des clubs pour une mise en lumière des freins à l’accessibilité sportive selon les profils sociaux des pratiquants |
Type de publication | Communications avec actes |
Année de publication | 2023 |
Langue | Française |
Titre de la Conférence/colloque | 10e congrès de l'AFS - Intersections, circulations - Lyon - 4 - 7 juillet 2023 |
jour/mois du congrès, colloque | 05/07 |
Auteur(s) | Lessard, C. |
Résumé | Étude de la circulation des licenciés des clubs pour une mise en lumière des freins à l’accessibilité sportive selon les profils sociaux des pratiquants La communication proposée s’appuie sur un travail doctoral (non publié) soutenu en 2018 et porte sur les résultats d’une enquête quantitative mesurant les modalités de la circulation des licenciés sportifs de 15 à 25 ans jusqu’à leurs clubs sportifs. Il s’agit de présenter, de façon inédite, un des chapitres de thèse qui s’applique à décrire statistiquement les caractéristiques des déplacements jusqu’aux clubs dans la ville de Meaux (77). Différentes variables sont analysées comme : le sexe, l’âge, et le lieu d’habitation (le fait de vivre « dans » un quartier prioritaire (QPV) ou « en dehors » dans la ville, ou encore à l’extérieur de la ville). La méthodologie s’appuie sur les résultats d’un questionnaire administré en présentiel aux jeunes licenciés (508) de 15 à 25 ans des clubs sportifs de Meaux. Les tests de significativité des résultats ont été réalisés à l’aide du logiciel Modalisa concernant les types de mobilités (la marche, les types de transports, accompagnement ou non jusqu’au club), et d’autres indicateurs renseignant sur la prudence à circuler dans l’espace urbain. Parmi les résultats, on observe que chez les répondants non accompagnés, 80 % des filles ressentent leur trajet comme étant peu sécurisé (contre 55 % des garçons). Que les licenciés vivant en QPV sont environ 3,5 fois plus nombreux que ceux vivant hors QPV à Meaux à se rendre à pied au club. Que les filles vivant en QPV ont une moindre inclination pour la marche, notamment pour les trajets supérieurs à 5 minutes et sont environ 1,5 fois plus nombreuses que les Meldoises vivant hors QPV à préférer rester dans leur quartier pour pratiquer leur sport. Comment interpréter ces résultats ? Quelles sont les raisons des écarts observés entre les sous-populations étudiées ? Quels sont les facteurs qui influent sur le fait que les garçons soient proportionnellement plus enclins à circuler en dehors de leur quartier pour pratiquer leur sport ? Et cela, alors même que certaines études relatent que les filles ont tendance à vouloir s’extraire du « contrôle social, qui règne dans le quartier » en se déplaçant à l’extérieur de leur quartier, à la recherche d’un espace plus anonyme et de plus grande liberté (Oppenchaim, 2012), (Kebabza, 2004), (Lapeyronnie, 2008). L’ambition est ici d’ouvrir des pistes de réflexion en lien avec les réalités sociales de la circulation des licenciés sportifs afin de mettre en lumière les freins potentiels à l’accessibilité sportive ; notamment chez les filles vivant en QPV. KEBABZA, H. 2004. « Logiques de genre dans des quartiers impopulaires », H&M Femmes contre la violence, n° 1248, mars-avril. LAPEYRONNIE, D. 2008. Ghetto urbain, Ségrégation, violence, pauvreté en France aujourd’hui, Robert Laffont, Paris. OPPENCHAIM, N. 2012. Mobilité quotidienne, socialisation et ségrégation : une analyse à partir des manières d’habiter des adolescents de zones urbaines sensibles. Thèse de doctorat. Département de sociologie. Université Paris-Est. – axe visé : 1 Circulation des sportif.ve.s |