Margaux Mounier

Margaux Mounier

OLipAM-Skin / Etudes d'extraits lipidiques et oligosaccharidiques de deux algues marines, Ulva sp. et Solieria chordalis pour des applications dermocosmétiques : extractions, caractérisations, actions sur le métabolisme de cellules cutanées et rôle anti-inflammatoire

La cosmétique naturelle et biologique est en pleine expansion ces dernières années. La nécessité de trouver de nouvelles matières premières et de nouveaux actifs se fait sentir pour poursuivre l’innovation dans ce domaine. Parmi les ressources naturelles, celles offertes par le milieu marin représentent une richesse intéressante. De nombreux travaux ont démontré le potentiel des macroalgues pour des applications cosmétiques avec notamment des effets sur le système cutané, et particulièrement sur les cellules du derme. À l’heure actuelle, peu d’études ont été réalisées sur les effets des lipides extraits d’algues rouges et vertes sur le système cutané. Néanmoins, les activités des molécules constitutives de ces extraits lipidiques (triglycérides, acides gras, stérols, pigments) peuvent avoir de potentielles applications cosmétiques telles qu’anti-UV ou anti-inflammatoires.

Les processus inflammatoires dans la peau sont nombreux et souvent peu connus. Leurs doubles origines en font des supports de choix pour l’étude d’activités biologiques. En effet, ils sont impliqués par des phénomènes extérieurs tels que l’exposition à des traitements chimiques, aux UV, dans les phénomènes de cicatrisation, mais également par le vieillissement cutané. Par ailleurs, ces phénomènes inflammatoires sont particulièrement présents dans les peaux sensibles, condition affectant plus de 50% de la population avec un impact important sur la qualité de vie et malheureusement avec un manque évident de traitements. Les espèces comme Ulva sp. et Solieria chordalis prolifèrent et ne sont que faiblement valorisées dans l’épandage agricole ou le compostage, mais ces solutions n’apportent que peu de valeur ajoutée (à l’exception peut-être du genre Ulva).

Ce projet de thèse se place dans la continuité des thèses de Mathilde Fournière et Mathilde Lesgourgues financées par le CD22 portant sur l’extraction, la caractérisation et l’identification des propriétés biologiques de bioactif algaux à des fins de valorisation dans le domaine cosmétique. Néanmoins, outre les potentialités dans les thérapies anti-âges et/ou d’hydratation, une attention particulière sera portée sur les effets des bioactifs lors des processus inflammatoires cutanés.