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Projet UCO | Projet Tremplin

Trouver la mort en Anjou. Les êtres et leurs restes

Trouver la mort en Anjou. Les êtres et leurs restes

Projet UCO | Projet Tremplin

En partenariat avec entreprise Charier, Commune de Baugé-en-Anjou, Conservation départementale du patrimoine (Maine-et-Loire), DRAC, INRAP, CNRS,  École des hautes études en sciences sociales de Paris, Université d'Aix-Marseille

La bataille du Vieil-Baugé, qui s’est déroulée le 20 mars 1421, est la première victoire des troupes franco-écossaises contre les Anglais menés par le duc de Clarence, frère d’Henri V, pendant la guerre de Cent Ans. L'objectif de ce projet est de travailler sur l’histoire anthropologique de cette bataille, les êtres et leurs restes : que sait-on notamment du devenir du corps Anglais qui y trouvèrent la mort ? Différentes recherches seront mises en œuvre : l’analyse des sources et un projet de prospection archéologie afin de retrouver les corps des peut-être 300 Anglais qui périrent à Baugé.


Trouver la mort en Anjou. Les êtres et leurs restes

Contexte

La Guerre de Cent Ans en Anjou et l’approche anthropologique de l’Histoire des batailles.

L’organisation d’un colloque international qui s’est déroulé du 22 au 25 septembre 2021 à l’UCO et à Baugé, a été la première étape de ce projet. C’est à l’occasion des 600 ans de la victoire du Vieil-Baugé, qu’est né l’idée de travailler sur l’histoire anthropologique de la bataille et de travailler sur les êtres et leurs restes. La bataille qui s’est déroulée le 20 mars 1421 est la première victoire des troupes franco-écossaises contre les Anglais menés par le duc de Clarence, frère d’Henri V. La bataille est au cœur de la réflexion : Qu’en sait-on ; que sait-on notamment du devenir du corps Anglais qui y trouvèrent la mort ? Où et comment, d’ailleurs, trépassèrent-ils ? Sur quelle aire se battit- on ? Les corps eurent-ils l’espace de s’allonger pour mourir ? Et, par conséquent, que devinrent-ils ? La question se pose donc : où sont les corps ? Pour répondre à ces questions, différentes recherches sont mises en œuvre : l’analyse des sources et un projet de prospection archéologie afin de retrouver les corps des peut-être 300 Anglais qui périrent à Baugé.

Une équipe s’est mise en place pour mener à bien ces recherches entre des chercheurs de l’Université catholique de l’Ouest (des médiévistes, Guy Jarousseau et Jehanne Roul), des littéraires, spécialistes de la question de la mort, de la littérature française, mais aussi anglaise consacrée aux Lancastre (Anne Prouteau, Jocelyn Godiveau et William Mckenzie), des chercheurs du Pôle archéologie de la Conservation départementale de Maine-et-Loire (Mickaël Montaudon, archéologue territorial CD 49), de l’INRAP (d’Elodie Cabot, archéo-anthropologue) et du CNRS (notamment deux directeurs de recherche : Christian Ingrao, et Michel Signoli).

Objectifs

La découverte des corps permettrait donc d’approcher plus réellement le nombre de morts liés à cet épisode et de lever au moins partiellement le doute. Ce doute que déplorent les historiens sur l’ensemble des batailles de la Guerre de Cent ans ; les discussions pour Azincourt notamment restant vives. La découverte des corps permettra aussi de comprendre comment meurent les soldats, de quelles manières leurs dépouilles ont été traitées. Enfin, une identification des corps sera possible.

Méthodes et perspectives

Le programme de recherches, tel que nous souhaitons le mener, est envisagé sur trois années chaque étape, nous l’espérons, nous permettant alors de pouvoir localiser précisément les lieux de sépulture et de pouvoir les fouiller in fine. La recherche sera menée dans les archives (anglaises et françaises) et sur le terrain. La méthode choisie privilégie l’approche pluridisciplinaire, convoquant les outils des historiens, des littéraires, des linguistes, des anthropologues, des archéologues et des géo-physiciens. Enfin, l’appui de l’entreprise de Travaux publics Charier, apportera les moyens techniques nécessaires.

Se pencher sur le devenir des restes humains, du corps de l’ennemi tombé sur le champ de bataille, renvoie enfin à des préoccupations scientifiques, juridiques, et politiques, mais aussi éthiques.

Au-delà du respect dû au corps, il est évident que cette démarche scientifique va croiser le champ plus sensible du souvenir et de la législation afférente aux fouilles des sites de bataille.

 

Actualités

porteur(s) du projet
Equipe(s) UCO Type du projet
UCO
Durée
2022-10-01
2025-09-30