De Mauvais publics ? Les épreuves croisées de la relation d'accompagnement
De Mauvais publics ? Les épreuves croisées de la relation d'accompagnement
Tout ne se passe pas toujours comme prévu dans le travail mené au sein des structures de l'intervention sociale (au sens large) qui accompagnent du public. Dans certains cas, les difficultés rencontrées lors de l'accompagnement sont associées à l'idée qu'il existerait, au-delà de la singularité de chaque situation, des catégories de personnes accompagnées « rétives », « complexes », « incasables », etc. Ce sont celles et ceux que nous proposons de regrouper ici sous le label de « mauvais publics ». Si cette expression n'est pas utilisée par les professionnel.les de l'accompagnement social, médical ou éducatif, elle nous semble pertinente pour l'analyse pour au moins deux raisons :
- Elle permet la comparaison entre une grande diversité de situations, d'institutions et de secteurs d'activité.
- Son usage, délibérément provoquant, conduit à expliciter les jeux de pouvoirs et les formes de normativité qui traversent les relations d'accompagnement.
Comment ces « mauvais publics » sont-ils définis ? Par quels processus ? Quelles sont les catégories mobilisées (ethnoculturelles, psychiatriques, médicales, etc. selon les milieux professionnels) ? Qu'en font les acteur.rices de terrain ? Comment ceux-ci adaptent leur pratique/leur cadre d'intervention ? Et de l'autre côté, comment ceux ainsi désignés font-ils avec ces étiquettes et leurs effets ? Sous quelles conditions parviennent-ils à tisser un lien avec ceux qui les « accompagnent » ? Ou, inversement, fuient la prise en charge ou la font échouer ? Ces relations heurtées avec l'institution, ces échappées, blocages, refus ou soustractions de la part des personnes accompagnées mettent à l'épreuve les formes courantes de l'accompagnement et, ce faisant, mettent à jour les logiques sociales plus générales de normalisation et de domination qui les traversent, mais aussi la négociation, le bricolage et l'inventivité qui s'y déploient.
Mardi 7 Octobre 2025
ARIFTS - Grand Amphi
9h00
Accueil café
9h30
Mot de bienvenue de Christophe VERRON, Directeur général de l'ARIFTS Pays de la Loire
9h45
Présentation du collectif et introduction de la journée par Alexandra CLAVÉ-MERCIER (UCO Angers / Université de Tours) et Gérald HOUDEVILLE (UCO Angers / Nantes Université)
10h15
David PUAUD (IRTS Poitou-Charentes), Yves-Marie LE BER (UCO / CEFRAS) et Pierre-Yves CHIRON (ARIFTS Pays de la Loire / UCO) : « Retour sur expérimentations : réceptions de la notion de "mauvais publics" chez des travailleurs sociaux en formation »
10h45
Martin OLIVERA (Université Paris 8) : « Roms et gens du voyage : le "bon mauvais public" ? »
11h15
Pause café
11h30
Pascale MOULÉVRIER (Nantes Université) et Nicolas RAFIN (Nantes Université) : « Autrices de violences conjugales : le "mauvais bon public" ? »
12h00
Synthèse par Delphine BRUGGEMAN, responsable de l'Observatoire départemental de la protection de l'enfance et de la lutte contre les violences intrafamiliales, Département du Nord
Échanges
12h30
Pause déjeuner
14h30
Florence BOUILLON (Université Paris 8), Benjamin DENECHEAU (Université Paris-Est Créteil), Julien LONG (Nantes Université) : « Aux marges de l'école : les alternatives éducatives comme observatoires des "mauvais publics" scolaires »
15h15
Étudiant.es et Olivier MANDONNET (Observatoire de la protection de l'enfance de la Vendée) : « Les enfants placés en situation de handicap : des mauvais publics au carré »
16h00
Synthèse par Delphine BRUGGEMAN, responsable de l'Observatoire départemental de la protection de l'enfance et de la lutte contre les violences intrafamiliales, Département du Nord
Échanges
16h45
Mot de la fin du collectif
- Florence Bouillon (Université Paris 8)
- Pierre-Yves Chiron (ARIFTS des Pays-de-la-Loire)
- Benjamin Denecheau (Université Paris-Est Créteil)
- Yves-Marie Le Ber (UCO / CEFRAS)
- Julien Long (Nantes Université)
- Pascale Moulévrier (Nantes Université)
- Martin Olivera (Université Paris 8)
- David Puaud (IRTS Poitou-Charentes)
- Nicolas Rafin (Nantes Université)