Séminaire général CHUS
Séminaire général CHUS
Présentation du numéro 141 de la revue Terminal « Écouter (à) l'écran. Voix écrite et lecture conversationnelle, silence, son et bruit de la présence à distance » (OpenEdition, 2025) par Peppe CAVALLARI.
Le thème du dossier est l'écoute à l'écran. Thème qui nous invite, voire nous oblige, à questionner les modalités de la voix et des écritures dans leurs manifestations écraniques, mais surtout à considérer leurs envers, ou pour ainsi dire leurs contre-pieds, soit les registres de la présence telle qu'elle se produit dans la communication à distance. Dans une société hyperconnectée qui a peur d'être sous écoute, et qui conçoit cette dernière au rang d'inquiétante surveillance, l'écoute à l'écran, si ce n'est pas un impensé des études, demeure pourtant paradoxalement à la marge des screen studies, champs d'études caractérisés par une approche visualo-centrique. À contre-courant, par ce dossier, nous voulions penser (à) l'écran surtout à partir de l'écoute et de la lecture, du silence et du hors-cadre, pour questionner ainsi la parole, l'écriture et aussi le lieu de leurs émergences.
Présentation de l'ouvrage « Roger Tessier, une histoire d'Itinéraire(s) » (Delatour, 2025) par Denis HUNEAU.
La musique dite « spectrale » apparaît en France au début des années 1970 autour de quatre jeunes musiciens : Tristan Murail, Michaël Lévinas, Roger Tessier et Gérard Grisey. Ils travaillent avec un collectif d'instrumentistes et fondent l'ensemble L'Itinéraire, avec la volonté de mettre sur le même plan ceux qui écrivent et ceux qui jouent. Leur musique s'inscrit en réaction aux grands courants de composition qui traversent l'époque depuis la fin des années 1940. C'est à l'un de ces fondateurs que l'ouvrage est consacré : Roger Tessier, compositeur, pédagogue, et maître d’œuvre d'un des plus grands festivals de musique contemporaine de son époque (Angers, Musiques du XXe siècle, 1982-1990). Une histoire d'Itinéraire(s)… riches et multiples.
Présentation du numéro 46 de la revue Questions de communication « Le fandom, côté obscur » (OpenEdition, 2024) par Julie ESCURIGNAN et Mélanie BOURDAA.
Le substantif « communs » (de l'anglais commons) est d'usage relativement récent en français. Mais la réalité qu'il désigne est de tous les temps : les communs, ce sont les ressources gérées collectivement par une communauté. La notion a réapparu aujourd'hui face à la menace de leur disparition. Remise sur le devant de la scène grâce, notamment, aux travaux d'Elinor Ostrom (prix Nobel d'économie en 2009), la dynamique des communs est plurielle et prend de l'ampleur. Elle porte une capacité d'action inédite, orientée vers la prise en charge collective de multiples biens ou de services. En ce sens, elle est incontestablement politique : elle touche à la volonté de réappropriation de la chose publique et induit de nouvelles formes d'engagement. Pour mieux gérer les communs, l'heure n'est-elle pas venue d'inventer de nouvelles formes d'organisation et de coopération ? Encore faudrait-il réévaluer les rapports sociaux et la répartition des richesses de manière à préserver ce qui compte réellement.
Vous pouvez suivre les présentations sur Teams via CE LIEN
- Peppe Cavallari (Institut Catholique de Paris)
- Mélanie Bourdaa (Université Bordeaux Montaigne)