Amélie Guilloton ép. Brin
Doctorant.e
Amélie Guilloton ép. Brin
L’approche sensible dans la construction du rapport à la nature chez les jeunes enfants. Etude des médiations pour développer l’éco-sensibilité et leurs effets.
Selon le philosophe Baptiste Morizot, « la crise écologique est une crise de nos relations au vivant », crise qui peut générer des éco-émotions (éco-anxiété, éco-culpabilité, solastalgie). La diminution du contact humain avec les milieux naturels renforce ce phénomène jusqu’à engendrer une perte du lien au vivant à la fois du point de vue du sensible mais aussi du point de vue cognitif. Cette perte du lien est significative. La rationalisation du monde a accentué la mise à distance du monde sensible. Or le rapport à la nature est aussi un rapport à nous-même. L’enjeu serait de passer d’une intelligence rationnelle à une intelligence sensible de la nature. Pourquoi et comment (re)construire ce lien ? Comment rendre les enfants sensibles à la nature ?Après l’étude de notre conception occidentale de la nature et des apports de l’écologie sensible, cette recherche vise à mettre en lumière la construction du rapport à la nature des enfants au début de leur scolarité. Comment éduquer et développer l’éco-sensibilité chez les jeunes enfants à l’ère de l’Anthropocène ? Comment les faire entrer en « résonance » avec leur milieu environnant ? Quelles médiations et dispositifs mettre en œuvre pour développer ce rapport sensible et émotionnel au monde vivant non-humain ? Cette recherche vise à expérimenter diverses manières d’entrer en relation avec la nature (rapport à la nature par immersion, par le corps, par la littérature de jeunesse) et à analyser les effets de ces modes opératoires par le biais de l’observation participante.