Béatrice Leplat-Labergerie
Doctorant.e
Béatrice Leplat-Labergerie
Pertinence et limites philosophiques d’une conceptualisation du travail comme expression de l’homme
Thèse soutenue le 14 décembre 2018
Reçue avec mention: Très honorable avec les félicitations du jury
Président de jury: Monsieur le Professeur Christophe Dejours, Professeur émérite du CNAM, Paris. Membres du jury: Madame Hoda Nehmé, Professeure, Université du Saint Esprit, Kaslik, Liban; Monsieur Robert Chenavier, Docteur agrégé en philosophie, Auteur et spécialiste de Simone Weil; Monsieur Fred Poché, Professeur de philosophie contemporaine, UCO-Angers.
Résumé de thèse
Le travail en France témoigne de tensions. La présente recherche met en relief la récurrence de la plainte liée au travail. L’inaboutissement des multiples recherches et dispositifs légaux interroge. Le travail semble porter intrinsèquement des contradictions, une confusion sémantique et une opacité structurelle. L’énonciation strictement économique du travail montre sa limite. Un impensé conceptuel partiel est présent. La conceptualisation philosophique du travail comme expression de l’homme est peu actualisée. Cette étude exploratoire s’appuie sur des textes d’auteurs l’ayant abordée. Par l’analyse comparée d’extraits d’Aristote, Marx, Marcuse et Dejours, le concept s’éclaire mais reste incomplet. L’œuvre de Weil analysant la réalité théorique, pratique et spirituelle du travail conduit à une réflexion philosophique élargie. Un dialogue peut s’établir entre ces auteurs. Une conceptualisation expressive du travail se dessine. Elle est manifestation d’un mouvement, d’un sujet et d’une dimension spirituelle. Du constat d’impensé partiel à une signification métaphysique, une ouverture du sens se déploie. Des éléments communs de signification expressive du travail sont identifiés. La quête du bien,du beau, l’aspiration à la transcendance s’affirment. Par-delà les limites opposées par les pratiques réelles du travail, un remaniement conceptuel intégrant ces éléments communs devient pertinent. Il favoriserait un enracinement anthropologique du travail plus cohérent. Concilier les pratiques d’un monde en profonde mutation technologique et les aspirations deshommes à vivre autrement : entre horizontalité de la vie concrète en réseaux et verticalité des aspirations humaines.
- Hoda Nehmé, Université Saint Esprit, Kaslik, Liban