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Caroline Granier

Doctorant.e

Caroline Granier

Une approche psychanalytique de la personne en soins palliatifs : possibilités d’une rencontre singulière et usages

Cette recherche se base sur l’expérience d’une pratique soignante auprès de la personne en soins palliatifs dans une institution. Elle vise à éclairer un constat clinique : l’expérience psychanalytique oriente l’écoute et dispose à entendre les énoncés et repérer une énonciation. La thèse interroge les possibilités que se réalise une rencontre singulière entre soignant et soigné, et que puisse être accueillie une parole transférentielle. Il s’agit aussi d’éprouver les moyens de lectures psychanalytiques dans une temporalité singulière où personne ne peut prévoir ce qui peut s’y déployer. Une première partie s’intéresse à ce qui, dans une pratique de parole et de l’éthique, peut amener le malade, irrémédiablement souffrant et affronté au réel de sa mort, à pouvoir se dire : un sujet dans sa situation de fin de vie a-t-il quelque chose à dire ? De cette clinique du singulier et du vivant, u mouvement s’opère vers ce que Lacan développe autour de la parole et du langage faisant lien au désir, puis à la jouissance du parler et au corps. Un autre axe est celui de la place du corps dans la pratique du soignant tant dans l’aspect d’une présence « réelle », que dans la mise en circulation des objets regard et voix, et marqué par le signifiant d’un texte (jargon professionnel La seconde partie aborde la fonction aliénante de la parole et l’impact du dire assertif, comme l’est le dit premier. C’est aborder la question des affirmations catégoriques que l’époque actuelle es encline à proposer jusqu’à effectuer des modifications des lois pour « le droit à mourir » L’empris du dire conduit à revenir sur l’étude des instances de l’idéal du moi et du surmoi, ainsi que leur rapport à la jouissance réglée par l’inconscient, dans le contexte des soins palliatifs. Dans une troisième partie, il est question de l’aspect pulsionnel et de sa dynamique. Qu’est-il saisissable de la pulsion de mort à l’œuvre chez le patient en fin de vie ? De son rapport à la mort e à la vie, et dans quelle mesure le dire assertif de la société actuelle ne s'accorde t-il pas mieux avec le Thanatos que l’Eros ? Parler la mort est-il un moyen de faire évènement pour le sujet ? Évènement en mesure de relancer une fonction désirante ? Un panel de questions s’ouvre ici.

Equipe(s) UCO Doctorat
Doctorat Psychanalyse, clinique du sujet et éthique psychanalytique
Durée de préparation
2024
Directeur(s) de thèse UCO Co-directeur(s) de thèse
  • Olivier Douville (Psychologue)