Nathan Cronier
Doctorant.e
Nathan Cronier
Caractérisation de la marche chez le patient vasculaire
En France, l’AOMI est une maladie fréquente, qui touche 5 % des moins de 60 ans, et jusqu’à 20 % des individus au-delà de cet âge (Aboyans, 2018). L’activité physique (AP), et principalement la marche, ainsi que la réduction des facteurs de risque sont présentées comme les traitements de première intention de l’AOMI. Depuis plusieurs années, de nombreuses études scientifiques ont montré que la pratique d’AP diminue la morbidité et pourrait diminuer les mortalités totales et cardio-vasculaire, des patients atteints d’AOMI. Cependant, le niveau d’AP est difficile à quantifier pour le patient. Les questionnaires existants sont fastidieux à compléter et prennent du temps à analyser, mais ils représentent un coût d’évaluation moindre et sont plus accessibles en comparaison à des méthodes objectives, plus onéreuses et plus complexes à mettre en œuvre. Le développement d’un questionnaire simple permettrait de rendre la quantification du niveau d’’AP plus accessible afin de mieux adapter ensuite les prises en charge. En parallèle, l’identification des principaux paramètres de marche explicatifs de son altération semble être un axe d'étude important. Les modifications du patron de marche chez les patients atteints de claudication intermittente ont été caractérisées dans de nombreuses études. Cependant l’effet de la localisation de l’ischémie est rarement considéré. Or la douleur ischémique, touchant différents groupes musculaires selon les patients, et son développement progressif lors de la marche pourrait induire des altérations de l’activité de marche spécifiques. L’identification des paramètres pourra permettre d’adapter les prises en charge de ces patients, notamment par l'AP.
Au regard de ces constats, ce projet de thèse comporte plusieurs axes. Un premier axe consiste à évaluer le niveau d’AP des patients via un questionnaire facile à comprendre pour le patient et simple à utiliser pour les praticiens (Etude SAPHIR). Dans un deuxième temps, il s’agit de valider ce questionnaire via la comparaison à une mesure objective par accéléromètre au sein d’une population atteint d’AOMI (Etude SAPHIR II). Le deuxième axe consiste à identifier les paramètres impliqués dans les altérations de la marche pour un patient atteint d’une AOMI au stade de claudication intermittente (Etude PICASSA). L’identification de ces paramètres permettra de contribuer à une meilleure compréhension des mécanismes impliqués dans les altérations de la marche chez les patients avec AOMI et donc d’optimiser la prise en charge de ces patients, particulièrement en AP. Enfin le troisième axe consiste à établir un programme d’accompagnement à la pratique d’AP à domicile afin de rendre plus accessible cette prise en charge). On fait l’hypothèse qu’un programme d’accompagnement à la pratique d’AP à domicile pourrait augmenter le périmètre de marche des patients et diminuer la morbi-mortalité par rapport aux simples recommandations de pratique d’AP actuellement données lors des consultations médicales. .