APCoSS

L'unité de recherche Activité Physique, Corps, Sport et Santé (APCoSS) est une équipe de recherche multidisciplinaire (Sciences de la vie, Sciences humaines et sociales, Sciences de l'éducation, Histoire, Sciences de gestion) regroupant les enseignants-chercheurs de l'UCO (IFEPSA, UCO Angers et UCO Bretagne Sud) développant des recherches dans le domaine des Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS).

L'APCoSS étudie l'activité physique sous ses dimensions sanitaires, éducatives et culturelles dans les sociétés contemporaines. Ses recherches visent à mieux comprendre les relations entre l'activité physique et la santé, à développer des méthodes d'évaluation et d’intervention et à analyser les politiques et pratiques d'encadrement du sport et des loisirs. Par des approches pluridisciplinaires, les travaux contribuent à optimiser la prise en charge, la régulation et la diffusion de l'activité physique dans la société. 

L'APCoSS répartit ses recherches en deux thèmes :

Thème 1 - Activité physique , éducation et santé

Les recherches menées dans ce thème s'intéressent à la fois au comportement physique et à la motricité humaine avec une inscription dans des problématiques de santé publique, de prise en charge clinique ou encore d'éducation scolaire. Le comportement physique désigne ici principalement les activités physiques et sédentaires tandis que la motricité est envisagée, selon la nature des travaux, sous l'angle de la fonction ou de l'habileté motrice. En fonction des projets menés, les travaux de recherche se traduisent par une démarche de caractérisation, de mise en relation avec des facteurs d'influence, d'amélioration, ou de développement méthodologique pour l'évaluation des indicateurs étudiés.

L'équipe de recherche caractérise le comportement physique et la motricité humaine dans l'objectif de mieux appréhender la prise en charge de personnes à besoins spécifiques ou l'éducation à la santé (e.g., inactivité physique, pathologies chroniques, blessures sportives). Dans cet objectif, l'équipe mobilise des méthodes et outils variés.

Le comportement physique est étudié à travers l'utilisation d'approches quantitatives (e.g., capteurs portables d'activité) et/ou qualitatives (e.g., entretiens).

Concernant la motricité, l'équipe met en œuvre, selon les besoins, des tests globaux ou des tâches motrices de laboratoire (e.g., exercice de marche sur tapis roulant) ou de terrain (e.g., tâche de force de préhension, session de marche en extérieur) en vue de décrire le statut fonctionnel des personnes dans un contexte clinique ou éducatif.

En complément de la démarche de caractérisation, les recherches s'attachent à explorer l'existence et la force d'influence de divers facteurs du comportement physique et de la motricité. Ces facteurs d'influence peuvent être de nature :

• physiologique et biomécanique (e.g., fatigue musculaire, profil cinématique et cinétique du mouvement de marche, troubles neuromusculaires et vasculaires),
• psychologique (e.g., motivation, peur du mouvement, croyances liées à l’activité physique, intentions et focalisations dans le cours d’expérience) et
• environnementale (e.g., relation interpersonnelles, design urbain).

En fonction des besoins des études, ces facteurs peuvent être considérés de manière simultanée (e.g., dans le cadre d’une approche socio-écologique de l'étude du comportement physique) ou de manière relativement isolée (e.g., dans le cadre de l'étude du mouvement de marche en contexte pathologique). 

L'équipe de recherche s'intéresse également l'effet de diverses modalités de prise en charge en lien avec l'activité physique chez des publics à besoins spécifiques, que cela soit sur l'amélioration du comportement physique ou de la motricité, ou directement sur des indicateurs de santé (e.g., endurance cardiorespiratoire, qualité de vie). Selon l'objectif, les modalités de prise en charge investiguées peuvent relever de différentes approches disciplinaires, plus particulièrement de la physiologie et de la biomécanique (e.g., travail des capacités d'équilibration, de l'endurance cardiorespiratoire), ou de la psychologie (e.g., pleine conscience).

Enfin, afin de mieux appréhender le comportement physique et la motricité, tout en innovant dans l'usage de leurs mesures, l'équipe de recherche est mobilisée sur le développement et la validation de méthodes et d'outils.  Ce développement concerne notamment :

• le traitement de signaux d'activité de nature mécanique ou physiologique issus de capteurs (e.g., analyse du signal de vitesse GPS),
• l'usage d'outils de mesure (e.g., questionnaires mesurant la littératie physique et ses déterminants),
• la mise en œuvre d'un protocole d'évaluation dans sa globalité (e.g., fidélité d'un test fonctionnel lié au retour à la pratique sportive post-blessure, intérêt d'une méthode mixte pour caractériser l'expérience en situation d'apprentissage),
• la proposition de solutions logicielles (e.g., analyse de données accélérométriques liées à l'activité physique, mobilisation de techniques d'IA pour l'identification de situations pathologiques). 

L'originalité de ce thème réside dans une approche multidimensionnelle et pluri-contextuelle du comportement physique et de la motricité humaine, avec l'intégration des facteurs physiques, psychosociaux et environnementaux. Il répond ainsi à des enjeux scientifiques et sociétaux majeurs liés à l'activité physique, à l'éducation et à la santé.

Axe 2 - Sports, populations et territoires

Etude des rapports entre loisirs, territoires, appartenances institutionnelles et normalisations des conduites humaines.

Bien qu'inscrits dans des traditions disciplinaires distinctes, les travaux engagés ont pour objet les rapports entre pratiquants et groupements institutionnels (à vocation politique, culturelle, éducative, sanitaire ou encore marchande) qui cherchent à les capter, les éduquer, les enserrer, les encadrer ou encore à en circonscrire les activités. Qu'il s'agisse d'analyser l'organisation et la promotion territoriale et spatialisée des activités sportives et de loisirs, ou de questionner les reconfigurations des instances d'encadrements sous l'effet de la massification et de la diffusion marchande de pratiques récréatives, éducatives, sportives et culturelles, les recherches empiriques effectuées dans ce thème investissent la question des formes plurielles de pratiques sportives et de leur institutionnalisation.

Ainsi, les chercheurs impliqués travaillent sur les politiques d'encadrement des corps ainsi que sur la diffusion et l'histoire des pratiques sportives et culturelles, ceci dans l'optique d'aider à la compréhension des normes et valeurs véhiculées à travers les activités corporelles, auprès de publics hétérogènes et dans des contextes variés. 

Tous les travaux initiés ont en commun des thèmes qui ouvrent la possibilité de cumuler, d'échanger les acquis à leur propos, de conduire des projets pluridisciplinaires en sciences humaines et sociales : les rapports entretenus entre groupements politiques (d'obédience religieuse, politicienne, administrativo-territoriale) et institutions sportives ou de loisirs ; les frontières et les porosités entre « secteurs » publics et marchands face à la demande sportive ; la transformation des modalités d'organisations des pratiques sportives et leur circulation dans des espaces distincts (urbains, ruraux, balnéaires).

Finalement, les questions autour des identités sportives constituent l'originalité de ce thème. Elles portent tout à la fois sur leurs fondements (valeurs, identités, normes, appartenances territoriales, cultures) et sur la façon dont elles sont pensées et perçues par les institutions.