JORRESCAM 2025 : Journées de réflexion et de recherches sur les sports de combat et les arts martiaux | Reflection and research days on combat sports and martial arts | Jornadas de reflexión e investigación sobre los deportes de combate y las artes
Valeurs, sports de combat et arts martiaux : Mythes et légendes à l'épreuve de la science
La 17e édition des JORRESCAM (Journées de réflexion et de recherches sur les sports de combat et les arts martiaux) aura lieu à Arradon (France). La proximité de la forêt de Brocéliande a orienté le choix de la thématique de cette édition, qui interroge les représentations (Jodelet, 1995) des pratiquants d’arts martiaux et de sports de combat, mais également du public dans son ensemble, qu’il soit profane ou professionnel. Toutes les disciplines sont convoquées à discuter de ces dimensions, qu’il s’agisse de sciences biologiques, de sciences humaines et sociales, mais aussi du management, des sciences de l’information et de la communication.
Values, combat sports and martial arts: myths and legends under the science proofs
The 17th edition of JORRESCAM (Journées de réflexion et de recherches sur les sports de combat et les arts martiaux) will take place in Arradon (France). The proximity of the Brocéliande forest was a factor in the choice of theme for this event, which examines the representations (Jodelet, 1995) of martial arts and combat sports practitioners, as well as of the general public, whether lay or professional. All disciplines are called upon to discuss these dimensions, from the biological sciences to the human and social sciences, as well as management, information and communication sciences.
Valores, deportes de combate y artes marciales: mitos y leyendas puestos a prueba por la ciencia
La 17ª edición de las JORRESCAM se celebrará en Arradon (Francia). La proximidad del bosque de Brocéliande ha influido en la elección del tema del evento de este año, que se centra en las representaciones (Jodelet, 1995) de los practicantes de artes marciales y deportes de combate, así como del público en general, ya sea inexperto o profesional. Todas las disciplinas están llamadas a debatir estas dimensiones, desde las ciencias biológicas hasta las ciencias humanas y sociales, pasando por las ciencias de la gestión y de la información y la comunicación.
Les thèmes d’intervention peuvent évoquer les éléments suivants : cultures, pratiques, diffusion, dimensions spectaculaires des activités… Les propositions peuvent porter sur les pratiques asiatiques, européennes, et comprendre les sports de confrontation physique dans leur plus large acception. Elles pourront interroger comment ces activités véhiculent croyances, réalités, et sont portées par des personnalités plus ou moins reconnues localement ou internationalement. Les réseaux sociaux, les médias de tout acabit contribuent à la diffusion de ces idées et combattues ou validées (ou non) par les sciences, participant aux actions réciproques des individus (Simmel, 1999 [1908]).
La dimension recherchée par les JORRESCAM est internationale, et nous souhaitons retrouver des chercheurs du plus grand nombre de champs académiques possibles, qu’il s’agisse de pratiques locales ou globales, sportives ou martiales, du « loisir » à la compétition professionnelle en passant par les pratiques à visée de santé.
Nous attendons des résumés de 2000 signes espaces compris. Les exposés dureront 20 minutes et pourront porter sur les valeurs, les représentations, les mythes et légendes liées aux arts martiaux et aux sports de combat dans leur plus large acception. « Un mythe est un récit qui a de l'importance pour une communauté au point d'être préservé au cours du temps » (Leavitt, 2005, 45). Dans la logique de Levy-Strauss (1955), la puissance structurante de ce dernier tient à sa nature discursive et à sa portée collective. La première assure d'autant plus la seconde qu'elle n'achoppe aucunement sur une matérialité qui la contredirait. Le mythe ne serait donc qu'un signifié (Barthes, 1954) qu'une pluralité de signifiants serait à même de contenir, en adéquation avec la relation sociale à l'œuvre au moment où le mythe devient actif en son sein, par elle. Par sa plasticité, il est alors plus aisément ductile pour satisfaire à sa mission : participer à la construction d'une représentation qui soit collective, tant par l'adhésion de tous au système sémiologique qu'il produit que par le renforcement de cette communauté au travers d'une expérience. Les arts martiaux sont souvent associés à des valeurs fortes - et positives - et cette association reproduit la croyance conférée au sport... La phrase de Maurice Baquet selon laquelle « le sport a des vertus mais des vertus qui s'enseignent » (1942) illustre parfaitement la force d'une citation devenue évidence et, de facto, confère aux chercheurs dans le domaine une obligation accrue de méfiance envers les évidences.
La reconfiguration du champ de la connaissance autour d'une pratique martiale implique forcément d'écorner les croyances, les légendes et autres résultats d'une ignorance qu'il fallait combler de manière cohérente. C'est en ce sens que cette thématique, apparemment liée au champ de l'anthropologie et/ou de la sémiologie, s'ouvre aisément à l'ensemble des disciplines scientifiques. Les communications pourront ainsi relever de n’importe quel domaine scientifique (sciences sociales, physiologie, philosophie, histoire, biomécanique, sciences humaines, gestion, sciences de l’information et de la communication, etc.). Chaque étude sera l'occasion d'analyser ce décalage entre les connaissances partagées et les choses prouvées comme l'accès à la représentation comme construction de cet objet complexe que représente les arts martiaux. Toute présentation participe à sa compréhension structuraliste, modèle qui s'appuie sur 5 points (Joseph, 1995, 225) : une considération systématique du mythe, sur la pluralité et la diversité des éléments afférents au système, sur la primauté de la perception globale sur les différentes visibilités du mythe tout en considérant la singularité de chacune de ces visibilités pour, in fine, saisir les facteurs cachés et opérationnels du mythe.
Notez que, dans un souci d’ouverture, nous considérerons également les communications qui pourraient toucher les activités évoquées sans rapport avec les thématiques proposées.
Les réponses sont attendues jusqu’au 3 février 2025 et les retours se feront début mars 2025.
Contact : jorrescam2025@gmail.com
Barthes, R. (1954). Mythologie, Seuil.
Leavitt, J. (2005). Les structuralismes et les mythes. Anthropologie et Sociétés, 29(2), 45–67. https://doi.org/10.7202/011894ar
Levi-Strauss, C. (1955). Anthropologie structurale, Plon
Jodelet, , D. (1995). Représentation sociale : phénomènes, concept et théorie. In S. Moscovici (Ed.), Psychologie Sociale. Paris : PUF, p. 361.
Joseph, J.E. (1995). Trends in Twentieth-Century Linguistics : An Overview. in E. F. Konrad Koerner et R. E. Asher (dir.), Concise History of the Language Sciences. Oxford, Pergamon Press.
Simmel, G. (1908). Sociologie, étude sur les formes de la socialisation. Paris : PUF 1999.
Intervention themes can cover cultures, practices, distribution, spectacular dimensions of activities, etc. Proposals can focus on Asian and European practices, and include confrontational sports in their broadest sense. They could examine how these activities convey beliefs and realities, and are promoted by personalities of varying degrees of local or international recognition. Social networks and the media of all kinds contribute to the dissemination of these ideas, which are either opposed or validated (or not) by the sciences, participating in the reciprocal actions of individuals (Simmel, 1999 [1908]).
The dimension sought by JORRESCAM is international, and we hope to find researchers from as many academic fields as possible, whether local or global, sporting or martial, from "leisure" to professional competition, or health-related practices.
Abstracts of up to 2000 characters including spaces are welcome. Presentations should last 20 minutes and may focus on the values, representations, myths and legends associated with martial arts and combat sports in their broadest sense. "A myth is a story that is so important to a community that it is preserved over time" (Leavitt, 2005, 45). In the logic of Levy-Strauss (1955), the structuring power of the latter lies in its discursive nature and its collective scope. The former assures the latter all the more, since it is in no way contradicted by materiality. Myth is thus no more than a signified (Barthes, 1954) that a plurality of signifiers can contain, in keeping with the social relationship at work at the moment when myth becomes active within it, through it. By virtue of its plasticity, it is then more easily ductile to fulfill its mission: to participate in the construction of a representation that is collective, both by everyone's adherence to the semiological system it produces, and by the reinforcement of this community through experience. Martial arts are often associated with strong - and positive - values, and this association reproduces the belief conferred on sport... Maurice Baquet's statement that "sport has virtues, but virtues that can be taught" (1942) perfectly illustrates the force of a quotation that has become self-evident and, de facto, confers on researchers in the field a heightened obligation to distrust the obvious.
Reconfiguring the field of knowledge around a martial practice inevitably involves debunking beliefs, legends and other results of ignorance that had to be filled in a coherent way. It is in this sense that this theme, apparently linked to the field of anthropology and/or semiology, is easily open to all scientific disciplines. Papers may be submitted from any scientific field (social sciences, physiology, philosophy, history, biomechanics, humanities, management, information and communication sciences, etc.). Each study will be an opportunity to analyze the gap between shared knowledge and proven facts, such as access to representation as a construction of the complex object represented by the martial arts. Every presentation is part of its structuralist understanding, a model based on 5 points (Joseph, 1995, 225): a systematic consideration of the myth, on the plurality and diversity of the elements pertaining to the system, on the primacy of global perception over the different visibilities of the myth while considering the singularity of each of these visibilities to, in fine, grasp the hidden and operational factors of the myth.
Please note that, in the interests of openness, we will also consider papers that might touch on activities not related to the proposed themes.
Responses are due by February 3rd, 2025, with feedback by early March 2025.
Contact : jorrescam2025@gmail.com
Barthes, R. (1954). Mythologie, Seuil.
Leavitt, J. (2005). Les structuralismes et les mythes. Anthropologie et Sociétés, 29(2), 45–67. https://doi.org/10.7202/011894ar
Levi-Strauss, C. (1955). Anthropologie structurale, Plon
Jodelet, , D. (1995). Représentation sociale : phénomènes, concept et théorie. In S. Moscovici (Ed.), Psychologie Sociale. Paris : PUF, p. 361.
Joseph, J.E. (1995). Trends in Twentieth-Century Linguistics : An Overview. in E. F. Konrad Koerner et R. E. Asher (dir.), Concise History of the Language Sciences. Oxford, Pergamon Press.
Simmel, G. (1908). Sociologie, étude sur les formes de la socialisation. Paris : PUF 1999.
Los temas de las presentaciones pueden evocar los siguientes elementos: culturas, prácticas, difusión, dimensiones espectaculares de las actividades… Las propuestas pueden versar sobre las prácticas asiáticas, europeas, e incluir deportes que impliquen enfrentamientos físicos en su sentido más amplio. Podrían estudiar cómo estas actividades transmiten creencias, realidades, y son promovidas por personalidades más o menos reconocidas local o internacionalmente. Las redes sociales, los medios de comunicación de todo tipo contribuyen a difundir estas ideas y, confrontadas o validadas (o no) por las ciencias, desempeñan un papel en las acciones recíprocas de los individuos (Simmel, 1999 [1908]).
Las JORRESCAM aspiran a tener un alcance internacional, y queremos reunir a investigadores del mayor número posible de campos académicos, ya sean de prácticas locales o globales, deportivas o marciales, de "ocio" a la competición pasando por las prácticas orientadas a la salud.
Esperamos resúmenes de 2000 caracteres, espacios incluidos. Las presentaciones durarán 20 minutos y podrán centrarse en los valores, las representaciones, los mitos y leyendas asociados a las artes marciales y los deportes de combate en su sentido más amplio. "Un mito es un relato que tiene importancia para una comunidad hasta el punto de conservarse a lo largo del tiempo" (Leavitt, 2005, 45). Siguiendo a Levy-Strauss (1955), el poder estructurador de este último reside en su naturaleza discursiva y su alcance colectivo. Lo primero garantiza lo segundo tanto más cuanto que no tropieza con ninguna materialidad que lo contradiga. Así pues, el mito no sería más que un significado (Barthes, 1954) que una pluralidad de significantes puede contener, en consonancia con la relación social que se establece en el momento en que el mito se activa en él, a través de ella. En virtud de su plasticidad, es entonces más fácilmente dúctil para cumplir su misión: participar en la construcción de una representación que sea colectiva, tanto por la adhesión de todos al sistema semiológico que produce como por el refuerzo de esta comunidad a través de una experiencia. Las artes marciales a menudo se asocian a valores fuertes - y positivos - y esta asociación reproduce la creencia conferida al deporte... La frase de Maurice Baquet según la cual "el deporte tiene virtudes, pero virtudes que se enseñan" (1942) ilustra perfectamente la fuerza de una cita que se ha convertido en evidente y que, de facto, confiere a los investigadores en la materia una mayor obligación de desconfiar de lo evidente.
Reconfigurar el campo del conocimiento en torno a una práctica marcial implica inevitablemente desmenuzar creencias, las leyendas y otros resultados de la ignorancia que había que llenar de forma coherente. Es en este sentido que este tema, aparentemente vinculado al ámbito de la antropología y/o semiología, está abierto al conjunto de disciplinas científicas. Así pues, los trabajos podrán proceder de cualquier ámbito científico (ciencias sociales, fisiología, filosofía, historia, biomecánica, ciencias humanas, gestión, ciencias de la información y la comunicación, etc.). Cada estudio dará la oportunidad de analizar este desajuste entre el conocimiento compartido y los hechos probados, como el acceso a la representación como construcción del objeto complejo que representa las artes marciales. Cada presentación se inscribe en su comprensión estructuralista, un modelo basado en 5 puntos (Joseph, 1995, 225): una consideración sistemática del mito, sobre la pluralidad y la diversidad de los elementos aferentes al sistema, sobre la primacía de la percepción global sobre las diferentes visibilidades del mito sin dejar de considerar la singularidad de cada una de estas visibilidades para, in fine, captar los factores ocultos y operativos del mito.
Por favor, tenga en cuenta que, con espíritu abierto, también tomaremos en consideración las comunicaciones que podrían estar relacionadas con las actividades mencionadas sin que tengan relación con los temas propuestos.
El plazo de envío finaliza el 3 de febrero de 2025, y las evaluaciones se realizarán a principios de marzo de 2025.
Contacto: jorrescam2025@gmail.com
Barthes, R. (1954). Mythologie, Seuil.
Leavitt, J. (2005). Les structuralismes et les mythes. Anthropologie et Sociétés, 29(2), 45–67. https://doi.org/10.7202/011894ar
Levi-Strauss, C. (1955). Anthropologie structurale, Plon
Jodelet, , D. (1995). Représentation sociale : phénomènes, concept et théorie. In S. Moscovici (Ed.), Psychologie Sociale. Paris : PUF, p. 361.
Joseph, J.E. (1995). Trends in Twentieth-Century Linguistics : An Overview. in E. F. Konrad Koerner et R. E. Asher (dir.), Concise History of the Language Sciences. Oxford, Pergamon Press.
Simmel, G. (1908). Sociologie, étude sur les formes de la socialisation. Paris : PUF 1999.
- Olivier Bernard (Université Laval, Canada)
- Jonathan Bresson (Université Kwansei Gakuin, Japon)
- Jacques Crémieux (Université de Toulon)
- Jean-François Loudcher (Université de Bordeaux)
- Jean-Nicolas Renaud (ENS Rennes)
- Akira Kurashima (Université Kwansei Gakuin, Japon)
- Lisa Moyon (Université Rennes 2)
- Michel Calmet (Aix-Marseille Université)
- Stéphane Héas (Université Rennes 2)
- Gilles Dietrich (Université de Paris)