Quentin Petit
Doctorant.e
Quentin Petit
PIège VAsculaire DYnamique au membre supérieur (PIVALDY)
La zone thoraco-brachiale, région anatomique reliant le thorax au bras, est une zone de passage de structures variées (nerfs, artères, veines), naturellement étroite et dont la biomécanique est largement méconnue. Cette région peut être le lieu de phénomènes de compression de structures vasculaires ou nerveuses. Les troubles associés à cette compression sont généralement mixtes, à la fois neurologiques et vasculaires. En cas de compression notable, les symptômes observables dépendent du type de compression, de sa sévérité et de la zone comprimée. Certains auteurs estiment la prévalence de ces compressions à 8% de la population générale quand d’autres l’évaluent entre 0,3 et 2% chez les 25-40 ans. Celle-ci serait notamment plus importante chez des athlètes qui se livrent spécifiquement à des mouvements répétitifs, impliquant une abduction extrême et une rotation externe du bras, comme les nageurs de compétition, de water-polo, les joueurs de handball, et les haltérophiles. Dans tous les cas, l’étiologie est la même : une modification musculaire (fibrose musculaire conséquente à une lésion, hypertrophie) qui se traduit par un conflit neurovasculaire. À ce jour, il existe un manque de données concernant les caractéristiques de vidange veineuse des membres supérieurs de sujets sains, notamment sur l’incidence de vidanges altérées chez le sujet asymptomatique et leurs relations avec la pratique d’activité physique.
Cette recherche interventionnelle à risques et contraintes minimes (catégorie 2, loi Jardé) se focalisera dans un premier temps sur l’étude de jeunes sujets sains et caractérisés comme sportifs. Une étude détaillée sur les habitudes et caractéristiques de pratiques physiques des sujets d’étude sera réalisée. L’hypothèse principale serait la présence d’un piégeage vasculaire asymptomatique chez une population spécifique de sportifs sains utilisant les membres supérieurs à répétition. À terme, le couplage d’évaluations vasculaires (photopléthysmographie, PPG) et myoélectriques (électromyogramme, EMG) pourrait permettre de mieux comprendre les incidences des potentielles anomalies de vidange vasculaire sur la fonction musculaire dans la population générale et plus spécifiquement sportive. Des hypertrophies musculaires, possiblement associées à une capacité de production de force plus importante, pourraient engendrer des compressions neurovasculaires au niveau des membres supérieurs de sujets sportifs.
- Pierre Abraham (Université d'Angers)
- Florian Cognard