Patrick Massé
Doctorant.e
Patrick Massé
La double définition du bien commun donnée par « Mater et Magistra » (65) et « Pacem in Terris »(58) de Jean XXIII, reprise dans « Gaudium et Spes » (26) de Vatican II.
Si le bien commun, finalisé par la personne humaine et par son bien, se définit, comme le laisse entendre « Mater et Magistra » par un « ensemble de conditions sociales », il se réduit à ces conditions et ne peut plus, par le fait même, être la finalité d’une vie en société , en raison même du caractère transcendant d’une telle finalité, qui implique qu’elle dépasse tout conditionnement, et donc, qu’elle soit au-delà de ces conditions sociales. Tout au plus peuvent elles en être l’objectif. Ces conditions sociales alors, plutôt que de définir le bien commun, plutôt que d’« être » le bien commun, en seraient la condition.
Par contre, dire que le bien commun « embrasse »les conditions sociales, comme le fait Pacem in Terris en citant approximativement Mater et Magistra mais sans en reprendre exactement les termes, n’est pour nous pas du tout équivalent , bien que cela le laisse entendre. Cela nous semble plus acceptable parce que plus juste. S’il les embrasse, il les dépasse et les transcende. Le bien commun peut alors être cette finalité transcendante, et les conditions sociales qu’elles « embrasse » et englobe peuvent être la condition de sa réalisation, même imparfaite.