Séverine Alonso-Bekier
Doctorant.e
Séverine Alonso-Bekier
Impacts scolaires et non scolaire de la prise en charge psychomotrice sur les difficultés praxiques et graphique chez les enfants HPI entre 6 et 10 ans
Notre réflexion s’articule autour de trois concepts qui vont se connecter : Les enfants d’âge scolaire primaire, repérés à haut potentiel intellectuel qui, du fait d’une dyssynchronie développementale, présentent des troubles spécifiques des apprentissages pour lesquels une prise en charge en psychomotricité est préconisée. Enfants précoces, intellectuellement précoces, doués, surdoués, à haut potentiel… Il a toujours été difficile de les nommer sans les restreindre ou les stigmatiser. Don, « gift », chance ou handicap, il est difficile de statuer. Cependant force est de constater que tout n’est pas un long fleuve tranquille et que la précocité peut être embarrassante ! En effet de nombreuse études décrivent la probabilité conséquente de troubles des
apprentissages et difficultés scolaire. A. Mortoire Saint-Cast en a présenté un profil psychomoteur spécifique précis et complet qui prend en compte leurs particularités.
Ce projet, certes ambitieux, se veut dans la continuité de ce travail avec la mise en application et l’objectivation de l’accompagnement psychomoteur comme vecteur d’un corps mieux connu, mieux vécu, supports des apprentissages. Notre objet d’étude étant maintenant défini, le cadre méthodologique aura pour but de délimiter la mise en oeuvre de l’étude ; afin d’objectiver les effets d’une prise en charge psychomotrice auprès d’enfants d’âge scolaire à l’école primaire, diagnostiqués HPI et indiqués pour des troubles des apprentissages. Les enfants seront reçus par différents psychomotriciens et se verront administrés un protocole établi par co-formation entre les différents psychomotriciens collaborateurs. Ainsi, chaque enfant se verra réaliser
un bilan initial T0 avec des tests sélectionnés au regard de la problématique psychomotrice. Ces séances suivront un protocole spécifique de progression établi en fonction du type de difficultés de l’enfant. Suite à ce bilan initial, 12 séances de rééducation spécifique seront proposées, et ce en références aux recommandations INSERM (2019). A l’issue de ce cycle de séances, un bilan final T1 proposera sur la même base de test une évaluation de comparaison. Un travail de mise en relation des résultats entre T0 et T1 permettra une comparaison de l’évolution avant et après prise en charge.
Les résultats seront alors également confrontés aux capacités d’apprentissage au regard des applications scolaire des éléments ayant évolués au cours de la rééducation.
Thèse préparée en cotutelle avec l'Université de Sherbrooke (Canada).
- Jean-François Desbiens (Université de Sherbrooke, Canada)