DEEC : Détermination de l'efficacité d’une expérimentation contrôlée en enseignement-apprentissage

DEEC : Détermination de l'efficacité  d’une expérimentation contrôlée en enseignement-apprentissage

Un mouvement visant à fonder les politiques d’éducation sur des « preuves scientifiques » se développe depuis une quinzaine d’années. Si de telles recherches peuvent montrer expérimentalement l’efficacité d’une pratique d’enseignement-apprentissage dans un environnement contrôlé (de type laboratoire), cette efficacité ne perdure pas lorsque cette pratique est testée dans un grand nombre de classes.

Les objectifs du projet consistent à déterminer l’efficacité d’une séquence de classe, issue de la recherche en éducation, consacrée à la résolution-création de problèmes d’arithmétique, d’abord dans un environnement restreint, ensuite au sein d’un grand nombre de classes (50). Le premier objectif est de tester l’efficacité de la séquence de classe d'un point de vue statistique (Evidence Based Practice) au moyen d’un protocole prétest/intervention/post-test. Le second objectif consiste à produire, entre professeurs et chercheurs, une analyse conjointe documentée des séances de classe mises en œuvre, pour identifier les causes probables de cette efficacité ou de cette non-efficacité, et les éléments cruciaux qui l’expliquent (Practice Based Evidence). Le troisième et principal objectif de ce projet est de combiner ces deux formes d’analyse pour accroître la qualité de la détermination d’efficacité et construire un modèle de cette détermination. Le quatrième objectif consiste à accompagner l’appropriation concrète, par les professeurs du groupe expérimental sur le terrain (G1 et G2 ci-dessous), de ce modèle et des pratiques qu’il engendre. Cette appropriation repose sur des systèmes hypermédias qui permettent d’identifier les éléments essentiels de ces pratiques. Notre hypothèse principale est qu’une telle approche associant Evidence Based Practice et Practice Based Evidence, qui peut s’inscrire dans le cadre des « méthodes mixtes », peut contribuer à améliorer l’efficacité réelle, au-delà d’un protocole de type laboratoire, en déterminant les raisons potentielles de cette efficacité, et en les donnant à voir et à comprendre au sein de dispositifs d’étude et d’accompagnement spécifiques.