Pascal Mueller-Jourdan

Titres, fonctions et responsabilités: 
  • Professeur ordinaire de philosophie ancienne
  • Responsable de la Licence et du Master d'Etat "Sciences humaines et sociales : mention théologie catholique"
Elements biographiques: 

Cursus Universitaire

2008 -

2019-

  • Membre associé à l'UR 4377, Unité de recherche de théologie catholique et de sciences religieuses, Faculté de théologie, Université de Strasbourg

2011-2016

  • Membre nommé du Conseil scientifique de l’AVEPRO (Agence du Saint-Siège pour l'Évaluation et la Promotion de la Qualité dans les Universités et Facultés Ecclésiastiques, Cité du Vatican).

2006-2008

  • Visiting scholar, Laboratoire d'études sur les monothéismes [UMR 8584], CNRS-Campus de Villejuif (Boursier du Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique). Titre du projet : «Le problème de la matière première du monde dans le commentarisme néoplatonicien d’Aristote et de Platon et dans la première scolastique byzantine ». Direction de la recherche : Philippe Hoffmann, Ecole Pratique des Hautes Etudes, Ve section : Sciences religieuses, Paris.

2004-2006

  • Assistant-Docteur (Boursier du Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique) Chaire de philosophie antique et de métaphysique (Faculté des Lettres, Université de Fribourg). Travaux sur la logique dans l’Antiquité tardive (Les leçons sur l’Isagogè de Porphyre du Pseudo-Elias [VIIe s.]), sous la direction de Dominic J. O'Meara.
  • Travaux de recherche à Notre Dame University, Indiana, USA (juillet-août 2004 & juillet 2005).

2002-2003

  • Visiting scholar, Medieval Institute, Notre Dame University, Indiana (USA) (Boursier du Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique). Travaux de recherche sur la physique tardo-antique et son incidence sur la cosmologie byzantine. Direction de la recherche : Stephen Gersh, Medieval Institute, Notre Dame University, Indiana, USA.

1997-2002

  • Assistant Diplômé du Département de théologie morale et d’éthique (Université de Fribourg), sous la direction de Jean-Louis Bruguès o.p., Servais Pinckaers o.p., Luc-Thomas Somme o.p. Création et direction d'un tutorat d'études (2000-2002). Travaux dirigés ‘second cycle’.

1996-1999

  • Assistant Diplômé du Département d’études bibliques (Université de Fribourg). Coordination et animation de proséminaires. Conseiller aux études en propédeutique. Suivi méthodologique des travaux d’analyse de textes.

Diplômes:

Habilitation en philosophie ancienne, Faculté des Lettres, Université de Fribourg, Suisse, 2010
La physique, du stoïcisme antique au stoïcisme impérial. Sources, continuité et développement
Doctorat (État et canonique) en théologie, Faculté de Théologie, Département de philosophie, Université de Fribourg, Suisse, 2003 (Summa cum laude)
Typologie spatio-temporelle de l'ecclesia byzantine. Les fondements philosophiques de la Mystagogie de Maxime le Confesseur

Domaines de recherche

Thème général de recherche : Anthropologies philosophique et théologique 

(programme actualisé le 26 novembre 2023).

Si la volonté des peuples, les décrets des princes, les sentences des juges, faisaient seuls le droit, pour rendre légitimes le brigandage, l'adultère, les substitutions de testaments, il suffirait de gagner des suffrages et de s'assurer la majorité. Il y a plus : si les opinions et les suffrages des fous sont assez forts pour changer la nature des choses, pourquoi ne pas aussi arrêter entre eux que ce qui est mauvais et pernicieux sera désormais tenu pour bon et salutaire ? ou pourquoi la loi qui, de l'injuste peut faire le juste, ne convertirait-elle pas le mal en bien ? C'est que, pour distinguer une bonne loi d'une mauvaise, nous n'avons d'autre règle que la nature ; et non seulement la nature nous fait distinguer le droit, mais l'honnête et le honteux en général car le sens commun nous donne et développe dans nos esprits les premières notions, qui nous font placer l'honnêteté dans la vertu, la honte dans le vice. Or, croire que ces distinctions sont dans l'opinion et non dans la nature, c'est une folie : car la bonté d'un arbre ou d'un cheval, comme nous disons en abusant des mots, cette bonté n'est pas dans l'opinion, mais dans la nature : à plus forte raison doit-on distinguer, par la nature, l'honnête de ce qui ne l'est pas...

Cicéron, Traité des lois, I, 16, 44-45

 
Travaux individuels en cours
  • Corps, corporéité, condition corporelle et statut de la vie dans le corps pour l'âme dans l'Antiquité et l'Antiquité tardive.

  • Une introduction à la vie, aux oeuvres et à la théologie de Saint Syméon le Nouveau Théologien

 

Travaux collectifs UCO en cours
  • Travaux mensuels de recherche sur les scholies de Proclus, Sur le Cratyle de Platon  en collaboration avec Bertrand Ham, Faculté des Humanités, Soeur Claire Cachia osb, Maître de Conférences en Patristique à la Faculté de théologie, le Frère Xavier Batllo osb, Abbaye de Solesmes, Docteur en théologie et le Père Dominic Igwe, doctorant en théologie et enseignant à la Faculté de théologie. Révision de ma traduction, notes et commentaires.​

Mots-clés: 
Perception
Représentation
Langage
Matière première
Espace-temps
Mouvement
Cosmologie
Lumière
Couleur
Programmes/Activités de recherche HORS-UCO: 
  • Laboratoire d'études sur les monothéismes [CNRS-UMR 8584], Recherche sur Syméon le Nouveau Théologien (Byzance - XIe siècle) et rédaction de l'intégralité de la notice pour le volume I/2 de La théologie byzantine et sa tradition, en collaboration avec Carmelo Guiseppe Conticello (Centre Jean Pépin / Ecole Normale Supérieure, Rue d'Ulm, Paris), à paraître chez Brepols Publishers, Turnhout.

  • Membre de l'équipe internationale portant le projet IUF 2021-2026 Les Prologues exégétiques dans la philosophie de l'Antiquité tardive: Enjeux doctrinaux, méthodologiques et pédagogiques dirigé par Madame Sophie Van der Meeren-Ferreri, Professeur de langue et littérature grecques à l’université Rennes 2. Le projet a pour centre les Prolégomènes à la philosophie de David et Elias (VIe siècle ap. J.-C.), introductions générales au cursus philosophique néoplatonicien de l’Antiquité tardive, qui précédaient l’exégèse d’Aristote et de Platon. Il propose une nouvelle édition des Prolégomènes accompagnée de la première traduction française et d’un ample commentaire. Autour de ce centre, Il prévoit une enquête plus vaste incluant d’autres prologues exégétiques aux œuvres d’Aristote, destinée à éclairer les enjeux doctrinaux, méthodologiques et pédagogiques de ce « genre » philosophico-littéraire. Collaborations internationales : Mr Min-Jun Hue, Université de Séoul (Corée), Mr Jean-Pierre Schneider, Université de Neuchâtel (Suisse), Mr Christian Wildberg, Université de Pittsburgh (Etats-Unis d'Amérique), Mr Jocelyn Groisard, de la Tokyo Metropolitan University (Japon).

Activités d'enseignements

Programmation 2023/2024 – premier semestre
Travaux dirigés

Vendredi 09h–10h

"De la place de la musique dans l’éducation et le soin des âmes"

Pour une part importante de la philosophie ancienne, le réel est traversé par des rapports similaires aux rapports qui président à la musique. Tout dans l’univers a vocation à consonner. Faute d’entendre la musique (harmonie et rythme) du réel, pour lui aujourd’hui silencieuse, l’homme est inadapté à son environnement. L’apprentissage de l’Art des Muses et son exercice tout au long de la vie contribuent à l’accorder à l’Univers en déployant et en éduquant sa sensibilité. Nous travaillerons sur le traité de la musique le plus abouti de l’Antiquité tardive, celui d’Aristide Quintilien, platonicien du IIIe siècle de notre Ère. Nous y découvrirons la place centrale de la musique dans le soin qu’il faut accorder à sa propre âme. Ouvrage de travail : Aristide Quintilien, La musique, trad. et commentaires Fr. Duysinx, Liège, Droz, 1999 (photocopies des textes étudiés fournies)

Philosophie antique I

Vendredi 10h15–12h15 / 13h45–15h45 (15.09.2023–20.10.2023)

"Histoire des idées, des hommes et des systèmes​"

La philosophie antique a pour privilège d’être le berceau des interrogations premières, de celles qui n’ont pas rencontré dans l’histoire de la pensée de réponses définitives. Elle quête le permanent derrière l’impermanence des êtres et des choses. Elle vise à atteindre la substance derrière les apparences. Ce point commun à toutes les grandes pensées de l’Antiquité donnera pourtant naissance à des modèles explicatifs du réel souvent peu compatibles entre eux. Nous en étudierons certains dans leur ordre chronologique d’apparition et les mettrons en tension dialectique afin de mesurer pour chacun d’eux sa cohérence, sa pertinence et ses éventuelles limites. 

Philosophie antique II

Vendredi 10h15–12h15 / 13h45–15h45 (03.11.2023–08.12.2023)

"Les fondements de l’éthique et du politique. Du modèle platonicien au modèle aristotélicien"

A partir de Socrate qui n’a rien écrit mais qui n’en fut pas moins l’inspirateur de nombreux courants ‘socratiques’, la philosophie grecque, après avoir accordé une place prépondérante aux recherches sur la nature, se tourne vers l’agir humain personnel et en commun, dans une cité à dimension humaine. Il en ressortira une réflexion puissante sur la nature du Politique qui se fonde sur une certaine conception de l’homme et sur son action possible dans un environnement toujours contingent. L’Antiquité voit surgir au moins deux modèles dominants. Celui qui provient de la République de Platon et celui qui vient de l’Éthique à Nicomaque d’Aristote. Ces deux modèles qui présentent de notables différences se veulent en dernier recours pragmatiques. Il ne s’agit pas de spéculer seulement, mais d’être et d’agir, en pleine possession de ce que la nature et/ou le divin a mis à notre disposition.

Séminaire de philosophie patristique

Mercredi 10h15–12h15

"La Mystagogie de Maxime le Confesseur ou De quoi sont les symboles les rites de la sainte synaxe"

Inspirée par la Hiérarchie ecclésiastique du Pseudo-Denys l’Aréopagite et premier commentaire systématique des rites de la Sainte synaxe, la Mystagogie de Maxime le Confesseur exprime la nature d’une théologie du salut dont la liturgie eucharistique est la plus haute attestation. Plus encore, c’est dans le rite de la synaxe liturgique, dans le geste, dans son sens symbolique et dans l’efficace rituel attendue que se manifeste au plus haut degré le témoignage de notre réintégration dans la grâce du royaume de Dieu que nous avions perdue par la rupture de la première alliance. C’est ce que prétend annoncer le début de la liturgie de Saint Jean Chrysostome : « Béni est le Règne du Père, du Fils et du Saint Esprit... ». Il ne s’agit rien moins pour Maxime que de l’irruption intra-historique de notre destinée eschatologique. 

Pour tout renseignement : theologie@uco.fr