L’APCoSS est un centre de recherche multidisciplinaire (Sciences de la vie, Sciences humaines et sociales, Sciences de l’éducation, Histoire, Droit, Sciences de gestion) qui regroupe les 18 enseignants-chercheurs de l’UCO (IFEPSA et UCO Bretagne Sud) développant des recherches dans le domaine des Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS). L’APCoSS est aussi l’équipe de recherche d’appui de trois parcours de masters : le master STAPS Activité Physique Adaptée et Santé (APA-S) parcours « Sport, Santé, Education, Réentraînement », le master STAPS Management du Sport (MS) parcours « Sports, Politiques Locales, Environnements » et le master Métiers de l’Enseignement, de l’Education et de la Formation (MEEF), parcours « Education Physique et Sportive ». Les recherches de l’APCoSS s’articulent autour de deux axes principaux :

• Axe 1 - Activité physique, éducation et santé

• Axe 2 - Sports, gouvernances, populations et territoires

 Axe 1 - Activité physique , éducation et santé

Les recherches associées à cet axe s’inscrivent dans une politique d’éducation et/ou de maintien et de prévention de la santé par le biais de l’activité physique et d’une pratique sportive adéquate. Cette politique se traduit par l’objectif général d’améliorer la prise en charge de différents publics à des fins d’éducation, de santé et de développement personnel, avec un intérêt particulier pour l’augmentation de la capacité physique, la modification du comportement physique, le développement de la motricité, la prévention des blessures et la réduction du délai post-blessure de retour à la pratique dans un cadre sécuritaire.

Les publics principalement visés dans les travaux de l’équipe sont les personnes atteintes de maladies chroniques, les personnes en bonne santé mais inactives, les personnes âgées, les sportifs blessés ou à risque de blessure, et les jeunes en contexte scolaire et universitaire.

Par exemple, l’équipe s’intéresse à l’impact de différentes modalités de programmes d’activité physique adaptée sur la santé des personnes présentant une maladie chronique. Elle s’intéresse également à l’orientation de ces personnes vers l’adoption d’un comportement physique davantage bénéfique pour la santé, cela par le biais d’une prise en charge pluridisciplinaire. Concernant les sportifs, l’équipe investigue l’intérêt de tests d’évaluation et de protocoles pour prévenir les traumatismes physiques et favoriser le retour à la pratique sportive après blessure. Dans le cadre scolaire et universitaire, des travaux sont menés pour comprendre l’activité des élèves ou des praticiens et plus particulièrement leurs expériences dans des situations d’enseignement-apprentissage écologiques afin d’optimiser les modalités d’intervention.

Afin de développer des modes de prise en charge appropriés, l’équipe s’intéresse à investiguer les déterminants physiques et psychosociaux devant évoluer lors de la prise en charge et à développer de nouvelles méthodes et outils pour mieux les caractériser. Parmi les déterminants physiques et psychologiques considérés, sont notamment pris en compte, selon le contexte d’étude : l’état de différentes composantes de la condition physique, l’état de certaines fonctions motrices telles que la marche, les croyances vis-à-vis des effets positifs et négatifs de l’activité physique, la peur du mouvement, ou encore le cours d’action et d'expérience des personnes.

Le développement et la validation de méthodes de mesure entrepris depuis plusieurs années par l’équipe concerne particulièrement les déterminants physiques des capacités physiques, du comportement physique et de la motricité. L’enjeu peut-être de parvenir à traiter des signaux d’activité de nature mécanique ou physiologique (e.g., la vitesse de déplacement en environnement extérieur, l’activité électromyographique de certaines masses musculaires) issus de capteurs pour en retirer des indicateurs exploitables, en laboratoire ou en ambulatoire. Dans certains cas, le développement et la validation d’une méthode de mesure peut concerner le protocole de mesure dans sa globalité, tel que dans le cas de l’évaluation des propriétés psychométriques d’un test de capacité fonctionnelle. Dans d’autres contextes, les travaux de recherche peuvent également viser à concevoir et innover en matière d’observatoire pour recueillir, traiter des données et développer des méthodes mixtes pour croiser des données d’expériences et des données extrinsèques caractérisant l’activité.

Axe 2 - Sports, gouvernances, populations et territoires

Visant à analyser les enjeux et effets des formes plurielles de gouvernances des populations sportives sous l’angle de l’histoire culturelle, de la sociohistoire, de la sociologie, du droit et des sciences de gestion, cet axe pluridisciplinaire assemble des chercheurs interrogeant les processus par lesquels s’articulent les rapports entre pratiques de loisirs, appartenances institutionnelles et normalisations des conduites humaines.

Bien qu’inscrits dans des traditions disciplinaires distinctes, les travaux engagés dans cet axe ont fondamentalement pour centre d’intérêt les rapports entre pratiquants et groupements institutionnels (à vocation politique, culturelle, cultuelle, éducative, marchande, sportive ou non, publique ou non) qui cherchent à les capter, les enserrer, les encadrer ou encore à en circonscrire les activités. Qu’il s’agisse de prendre pour objet le travail d’institutions qui investissent l’organisation et la promotion des activités sportives et de loisirs ; ou qu’il s’agisse de questionner les reconfigurations des instances d’encadrements sous l’effet de la massification et de la diffusion marchande de pratiques récréatives, sportives et culturelles, les recherches empiriques effectuées dans cet axe investissent ainsi la question des formes plurielles de gouvernance des sports et de ses populations. Ainsi, les chercheurs impliqués dans cet axe peuvent travailler, d’une manière générale, sur les politiques d’encadrement des corps, comme sur la diffusion et l’évolution des pratiques sportives et culturelles, comme il peut s’agir aussi pour eux d’analyser l’histoire des politiques et des pratiques éducatives en lien avec le corps, ceci dans l’optique d’aider à la compréhension des normes et valeurs véhiculées à travers les pratiques corporelles, auprès de publics hétérogènes et dans des contextes variés.

Selon d’autres méthodes et habitudes de recherches, mais toujours avec pour objet la gouvernance et la normalisation des conduites humaines, les projets de recherches menés au sein de cet axe en sciences de gestion s’intéressent aux comportements et à l’affecte des populations (pratiquants et/ou spectateurs d’évènements sportifs) ainsi qu’aux stratégies mises en œuvre par les groupements institutionnels, comme d'autres projets portés par des enseignants-chercheurs de l’APCoSS en sciences juridiques qui analysent la mise à l’épreuve du droit existant, en matière sportive, par la transformation des modalités pratiques d’organisations et de manifestions sportives notamment compétitives et plus particulièrement par les conflits d’usages générés avec la “pression” touristique sur des espaces protégés.

Tous les travaux initiés dans cet axe ont en commun des thèmes qui se retrouvent traités de manière distincte et respectueuse des frontières disciplinaires, et qui ouvrent la possibilité de cumuler, d’échanger les acquis à leur propos, de conduire des projets pluridisciplinaires : les rapports entretenus entre groupements politiques (d’obédience religieuse, « politicienne », environnementaliste, administrativo-territoriale) et institutions sportives ou de loisirs ; les frontières et les porosités entre “secteurs” publics et marchands face à la demande sportive ; la transformation des modalités d’organisations des pratiques sportives et leur diffusion dans des environnements et des espaces distincts (urbains, ruraux, balnéaires).